Le placement en détention d'une chanteuse chinoise qui avait confié son désir de faire exploser des bâtiments officiels après le geste désespéré d'un homme laissé handicapé par des brutalités policières, a suscité en Chine un débat sur la liberté d'expression.
Le mois dernier un homme dans une chaise roulante nommé Ji Zhongxing avait fait exploser une bombe artisanale à l'aéroport international de Pékin, se blessant lui-même ainsi qu'un policier accouru vers lui.
Quelques heures plus tard, la chanteuse rock Wu Hongfei avait, dans un microblog, écrit son souhait de faire exploser deux édifices gouvernementaux de Pékin. Les microblogs sont un moyen de communication très prisé par les Chinois mais également très surveillé par les autorités. De fait, Mme Wu a été interpellée par la police, se voyant reprocher d'avoir diffusé "une fausse alerte terroriste", une infraction pouvant valoir à son auteur une peine de cinq ans de prison, a rapporté le journal China Daily.