Chine : l’opposant Weiwei se fait entendre

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avec AFP , modifié à

Pékin est une capitale kafkaïenne, un "cauchemar permanent" qui broie les pauvres et aliène ses habitants, les privant de leurs droits fondamentaux, dénonce l'artiste chinois Ai Weiwei dans un texte susceptible de lui attirer à nouveau les foudres du régime communiste. "C'est une ville de violence" dans laquelle "vous devenez comme fou", écrit Ai, récemment détenu au secret pendant trois mois, dans cette tribune publiée par le magazine américain Newsweek.

"Pékin est constituée de deux villes. L'une est formée de pouvoir et d'argent. Des gens qui se fichent de leurs voisins; qui ne vous font pas confiance. L'autre ville est celle du désespoir. Je vois des gens dans les autobus et je ne vois aucun espoir dans leurs yeux", confie Ai Weiwei. "Chaque année des millions (de migrants) affluent à Pékin pour y construire ses ponts, ses routes, ses habitations. Chaque année ils édifient à Pékin une surface équivalente à la ville en 1949. Ce sont les esclaves de Pékin. Ils squattent dans des structures illégales, que Pékin détruit au fur et à mesure de son avancée".