Elio Di Rupo, leader du Parti socialiste belge, le plus grand parti francophone du pays, a rejeté dimanche sur la chaîne de télévision RTL-TVI les "ultimatums" du parti nationaliste flamand N-VA. "On ne travaille pas avec des ultimatums. On ne va pas se laisser impressionner par des ultimatums, ou des oukases. Il faut que ce soit très clair", a dit Elio Di Rupo. Le concurrent nationaliste de la N-VA, le Vlaams Belang d'extrême-droite a annoncé son intention de déposer dès mardi à la Chambre une proposition de loi sur la scission de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) autrement dit son élimination. Dimanche, la N-VA, par l'intermédiaire du président de son groupe à la Chambre, Jan Jambon, a fait savoir qu'elle n'appuierait pas l'initiative du Vlaams Belang, mais que si aucune solution politique n'était trouvée d'ici au 18 octobre, elle déposerait elle-même un projet de loi identique. Dans l'arrondissement BHV, 130.000 francophones de la banlieue bruxelloise, située en Flandre, bénéficient de droits électoraux et judiciaires acquis dans les années 1960. Les néerlandophones veulent abroger ce qu'ils voient comme des privilèges indus.