BP : Obama trop virulent selon Londres

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avec Amandine Alexandre , modifié à
Il a multiplié les attaques contre la compagnie britannique. A Londres, les réactions affluent.

"Hypocryte", "démagogue", "irresponsable" : Barack Obama est jugé très sévèrement par la presse britannique. Le président américain est accusé de porter atteinte aux intérêts nationaux: ceux de 18 millions de retraités qui ont investi dans des actions de la compagnie pétrolière. Jusqu'à présent, BP était un très bon placement pour les fonds de pension. Or, depuis le début de la marée noire, et sous l'effet des menaces de sanctions américaines, le cours de l'action BP a dégringolé de presque 50%.

"Les revenus des retraités chutent à chaque propos acerbe que prononce Obama", résume le Daily Mail qui accuse les Américains d'ingratitude : "pendant des années, BP a rempli les coffres de Washington et a satisfait l'appétit insatiable des Américains pour un pétrole à bas prix."

Entretien entre Obama et Cameron

Outre-Manche, la presse n'est pas la seule à critiquer vertement l'attitude d'Obama envers la multinationale. Le ministre du commerce estime que les critiques du président américain ne font rien pour aider à résoudre la situation. Le Premier ministre s'est montré le plus modéré, affirmant qu'il comprenait les frustrations de Washington. Mais David Cameron doit néanmoins s'entretenir avec Barack Obama ce week-end.

Lettre ouverte

John Napier, président de deux grosses compagnies britanniques, l'assureur RSA et le publicitaire Aegis, a invité jeudi dans une lettre ouverte le président américain Barack Obama à tenir des propos plus équilibrés sur BP et à montrer qu'il savait lui-même "supporter la pression".