3 navires chinois dans les Senkaku

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avec AFP

Trois navires gouvernementaux chinois sont entrés vendredi dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku, un chapelet d'îles administré par le Japon mais revendiqué par la Chine sous le nom de Diaoyu, ont annoncé les gardes-côtes nippons. "Le Japon ne peut accepter cela, c'est extrêmement regrettable", a déclaré le chef de la diplomatie japonaise Fumio Kishida, ajoutant avoir fait part du mécontentement japonais à l'ambassade de Chine à Tokyo.

Ces incursions répétées provoquent l'ire du gouvernement de droite japonais de Shinzo Abe, lequel a promis de renforcer les moyens de surveillance autour des Senkaku dont, selon lui, la propriété nippone n'est pas "négociable". Pékin envoie régulièrement des navires, mais aussi des avions, autour des Senkaku, depuis que l'Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ces cinq îles en mer de Chine orientale en les achetant à leur propriétaire privé nippon.

Le différend territorial s'était alors brusquement aggravé, avec notamment une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine. Face à ce regain de tensions, Tokyo a annoncé récemment la constitution d'une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger l'archipel des Senkaku, avec notamment dix nouveaux bâtiments de 1.000 tonnes.

L'archipel inhabité des Senkaku/Diaoyu est situé à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon). Outre sa position hautement stratégique, l'archipel recèlerait des hydrocarbures dans ses fonds marins.