Nancy : un prisonnier autorisé à garder sa casquette à l'envers "pour raisons de santé"

centre pénitentiaire, Nancy-Maxeville crédit : capture d'écran Google Street View - 1280
Au centre pénitentiaire de Nancy-Maxeville, un détenu a obtenu le droit de porter une casquette à l'envers © capture d'écran Google Street View
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M.R. , modifié à
La raison invoquée par le médecin reste floue : "limiter les mouvements de sa tête". Un motif qui indigne un syndicat de surveillants pénitentiaires.

Un prisonnier quadragénaire de la maison d'arrêt de Nancy ne boude pas son plaisir. Sur prescription médicale, il a été autorisé à conserver sa casquette portée à l'envers dans les couloirs de l'établissement. Un privilège dont il n'hésite pas à user, rapporte L'Est républicain jeudi. 

Un véritable privilège. C'est l'une des premières règles que les gardiens de prisons apprennent à l'école : interdiction à quelque prisonnier que ce soit de garder un couvre-chef dans l'enceinte de l'établissement. D'une part parce que la visière pourrait cacher son visage des caméras de sécurité et donc empêcher l'identification du détenu. Et d'autre part, cela évite le laisser-aller vestimentaire. "Le règlement prévoit que les détenus n’ont pas le droit non plus de se balader en caleçon ou en tongs dans les coursives", précise Fadila Doukhi, responsable régionale de FO-pénitentiaire en Lorraine.

Nécessaire pour "limiter les mouvements de sa tête". Pourtant un prisonnier nargue les gardiens avec sa casquette depuis le début du mois de février. Le médecin de l'unité sanitaire de la prison lui a délivré l'autorisation de la porter. Dans son certificat médical, ce médecin rompu aux règles carcérales, indique que le détenu "doit pouvoir porter sa casquette à l’envers pour des raisons de santé" car cela doit lui permettre de "limiter les mouvements de sa tête". Il ajoute que cela ne pose pas de problèmes de sécurité puisque la casquette "ne masque en aucun cas son visage", rapporte L'Est républicain

Une décision locale. "Si on lui avait prescrit le port d'une minerve, j’aurais compris. Mais je ne vois pas en quoi une casquette peut le soigner ! Ce qui est certain, en revanche, c’est que les surveillants passent pour des imbéciles avec ce genre décision", s'indigne la déléguée syndicale. Contactée, la direction interrégionale de l'administration pénitentiaire n'était pas au courant. Elle a demandé des explications à la direction locale de la prison dont aucun élément n'a filtré.


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