SimCity, les dessous d'une catastrophe

Dans SimCity, on peut construire des villes virtuelles. Mais encore faut-il pouvoir rester connecté au jeu.
Dans SimCity, on peut construire des villes virtuelles. Mais encore faut-il pouvoir rester connecté au jeu.
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Johann Mise , modifié à
Le retour du célèbre jeu a tourné au fiasco. La faute à un nouveau système de lutte contre le piratage.

Le bug. Lancée jeudi, la dernière version de SimCity avait tout pour réussir : un nouveau rendu visuel en 3D plus réaliste que jamais, des possibilités de jeu en ligne étendues et un écho favorable sur les sites spécialisés qui avaient pu mettre la main dessus en avant-première. Mais la sortie de ce nouveau Sim City a tourné à la catastrophe, les serveurs en ligne ne supportant pas qu'un grand nombre de joueurs tentent de se connecter simultanément et soient obligés pour cela de passer par un nouveau système de vérification du jeu trop lourd. Résultat : des déconnexions en pleine partie puis une impossibilité de lancer le jeu ont été déplorés sur le Web.

>> Pourquoi un tel fiasco ? Electronic Arts, développeur du jeu, aurait-il pu anticiper un tel problème technique ? Décryptage.

À trop vouloir lutter contre le piratage... Si l'on en croit les propos des éditeurs de jeux vidéo, c'est le fléau numéro un du jeu vidéo : le piratage. Depuis de nombreuses années, le monde vidéoludique tente de contrer les versions illégales de jeux qui circulent en ligne. Dernière idée en date, celle d'Electronic Arts : après avoir enregistré SimCity en ligne, le jeu se connecte régulièrement aux serveurs distants afin de contrôler, à intervalles réguliers, que la version utilisée est légale. Un procédé qui pourrait être comparé à une partie de ping-pong : les serveurs et l'ordinateur du joueur se renvoient en permanence des informations via Internet. C'est ce qui a entraîné la panne de serveurs d'Electronic Arts, provoquant la colère de nombreux joueurs.

SimCity, déjà des échecs. Pour Electronic Arts, l'enjeu de ce lancement était de taille : ce nouvel opus de la simulation de construction de ville, qui sort 24 ans après la toute première version, marque le retour d'une franchise qui n'a pas connu de succès majeur avec ses précédents épisodes : SimCity 4 (2003) fut un échec, tout comme SimCity Sociétés (2007) ainsi que les différentes tentatives de déclinaison de la franchise sur les consoles Nintendo Wii ou DS (SimCity Creator, 2008). Après le lancement raté du dernier SimCity, Electronic Arts a annoncé samedi la suspension de la campagne marketing accompagnant la sortie du jeu. La publicité autour du jeu ne reprendra que lorsque les problèmes de serveurs seront réglés.

EA offre un jeu pour se faire pardonner. La réaction de Maxis, le studio qui a développé le jeu, ne s'est pas fait attendre : sa directrice Lucy Bradshaw s'est excusée sur le site d'Electronic Arts et a annoncé qu'un jeu serait offert aux joueurs ayant rencontré des problèmes ces derniers jours. Sans préciser lequel. En parallèle, la capacité des serveurs a été augmentée de "120%" lors des 48 dernières heures et Maxis annonce 92% de problèmes en moins. Suffisant pour calmer la colère des joueurs ?

Votre avis : et vous, avez-vous rencontré des problèmes de connexion en jouant à SimCity ?