Satellites de Galileo : "aucun risque pour la population"

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AW, avec AFP
Les deux satellites n'ont pas atteint l'orbite prévue en raison d'"une anomalie" de nature encore inconnue.

L'INFO. Ils ont raté leur orbite mais ils ne risquent pas de nous tomber dessus. Les deux satellites du système européen de navigation Galileo "sont stables et ne présentent aucun risque pour la population", a, en effet, indiqué Arianespace après le raté.

Une mystérieuse anomalie. Selon les premières analyses effectuées, "une anomalie se serait produite pendant la phase de vol de l'étage supérieur Fregat, conduisant à une injection des satellites sur une orbite non conforme", a informé la société responsable du lancement dans un communiqué.

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Un problème après la séparation des satellites. Arianespace a lancé le 22 août depuis la Guyane un lanceur russe Soyouz transportant deux satellites de la constellation Galileo. Le décollage et la première partie de la mission se sont déroulés normalement. "Ce n'est qu'après la séparation des satellites, et en temps différé, que l'exploitation progressive des informations fournies par les stations de télémesure de l'ESA et du CNES a révélé que l'orbite atteinte n'était pas conforme à celle attendue", précise Arianespace.

L'orbite visée était circulaire, inclinée à 55 degrés et avec un demi grand axe de 29.900 km. L'orbite atteinte est elliptique avec une excentricité de 0,23, un demi grand axe de 26.200 km et une inclinaison de 49,8 degrés.

Il appartient à présent à l'ESA (agence spatiale européenne), à l'origine du projet Galileo et qui commande les satellites, de voir comment elle peut essayer de corriger cette erreur de trajectoire. Les analyses de données se poursuivent sous la coordination du PDG d'Arianespace, en collaboration avec les partenaires russes et l'ESA.

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Les excuses d'Arianespace. Arianespace mandatera lundi, en association avec l'ESA et la Commission européenne, une commission d'enquête indépendante pour définir les causes précises de l'anomalie et "en tirer les conséquences et actions correctrices permettant un retour en vol en toute sécurité et dans les meilleurs délais du lanceur Soyouz depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG)". Cette commission travaillera en coordination avec les partenaires russes du programme Soyouz en Guyane.

"Même s'il est trop tôt pour en déterminer les causes précises, nous tenons à présenter nos excuses à l'ESA et à la Commission européenne pour cette injection sur une orbite non conforme", a déclaré le PDG d'Arianespace.

Un nouveau lancement en décembre ? Un nouveau lancement de satellites Galileo par un Soyouz est prévu en décembre. Mais il faut attendre les conclusions de la commission d'enquête pour savoir si la date peut être maintenue.