Pourquoi les cabines téléphoniques n'ont pas encore toutes raccroché

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et François Geffrier
ALLO ALLO MONSIEUR L'ORDINATEUR - Il y en a encore 65.250 dans l'Hexagone. Mais leur démantèlement va s'accélérer.

Un amendement voté jeudi au Sénat scelle la disparition des cabines téléphoniques. Le gouvernement est prêt à autoriser Orange (France Telecom, responsable de leur entretien), mais leur disparition prendra encore attendre plusieurs mois.

Oui au retrait, mais… C'est voté, le gouvernement a autorisé Orange à démanteler son réseau de cabines téléphoniques, à une condition : que l'ensemble des 36.658 communes françaises puissent accéder au réseau téléphonique de base. Car l'entretien de ses cabines coûte 12 millions d'euros par an à Orange, une facture dont ne veut plus s'acquitter l'opérateur.

12 ans de zones blanches. Il y a encore trop de "zones blanches" en France estime le gouvernement, c'est-à-dire de zones qui ne sont pas couvertes par le réseau téléphonique. Orange va donc devoir équiper toutes ces villes sans réseau d'ici fin 2016, avec au moins de la 2G (l'ancêtre de la 3G). Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron avait même exigé, à l'origine, que ces villes soient directement équipées en réseau 3G et 4G, mais cette étape prendra plus de temps.

Une chaîne de recyclage saturée. Les cabines téléphoniques ne servent quasiment plus, puisqu'en moyenne, chacune est utilisée une petite minute par jour, soit 100 fois moins qu'en 2000. Pourtant, il en existe encore 65.250 dans l'Hexagone (contre 300.000 dans les années 1990) et seules celles situées dans les gares, aéroports ou lieux touristiques restent utilisées. Une fois "débranchées", elles sont broyées puis recyclées, du moins pour certains éléments. Pourtant, leur démantèlement risque d'être plus long que prévu : la chaîne de recyclage est en effet saturée, ce qui rend impossible l'accélération du processus.

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