Les services secrets britanniques ont espionné des journalistes

© AFP / Beto Berata
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SURVEILLANCE - 70.000 e-mails des rédactions du Washington Post, du New York Times et du Monde ont été interceptés.

La mise en lumière des méthodes d'espionnage de la NSA, fin 2013, avait ouvert la porte à de nombreux scandales de surveillances à l'international. Plusieurs mois plus tard, les fuites semblent continuer : d'après des informations venant du Guardian, le Government Communications Headquarters (GCHQ), agence britannique de surveillance, a pioché dans les courriers électroniques de journalistes oeuvrant pour des organes de presse américains, anglais mais également français.

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70.000 e-mails interceptés. À en croire le Guardian, ces documents attestent de la récupération de 70.000 e-mails de journalistes travaillant pour de nombreux médias internationaux : le New York Times, le Washington Post, le Guardian, le Sun, la BBC, NBC ou encore Reuters. La manipulation n'aura duré que dix minutes, un jour de novembre 2008, mais elle aura suffit à récupérer des conversations entre chefs de services, des sujets d'articles en cours ou encore de simples coupures de presse. Pour arriver à ses fins, le GCHQ a tout simplement piraté des câbles de fibre optique et intercepté les communications de ces médias.

Les journalistes, une "menace" pour les renseignements. D'après les conclusions de l'agence du renseignement britannique, les journalistes constitueraient une "menace" au même titre que les terroristes ou les hackers. "Toutes les opérations du GCHQ sont menées conformément au strict cadre légal et politique qui garantit que nos activités sont autorisées, nécessaires et proportionnées", s'est défendue l'agence dans un communiqué. "Le tout sous la surveillance rigoureuse du secrétaire d'État, des commissaires en charge des services des interceptions et du renseignement ainsi que le comité de surveillance parlementaire", a tenté de se justifier le GCHQ, sans réfuter pour autant les informations du Guardian.

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Une nouvelle fuite émanant d'Edward Snowden ? Serait-ce une nouvelle révélation d'Edward Snowden, ancien employé de l'agence de sécurité nationale américaine (NSA), aujourd'hui réfugié en Russie ? À en croire le Guardian, c'est bien l'ancien informaticien de la NSA qui aurait fourni les documents en question. Après avoir longuement alimenté plusieurs journaux anglais, allemands ou même français de secrets provenant de son passé au sein de l'agence américaine, Edward Snowden semble avoir encore