Niel : "la France, un pays fantastique pour créer des entreprises"

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FRENCH BASHING - Au lendemain de l'ouverture d'un incubateur géant à Paris, Xavier Niel a assuré qu'il était beaucoup plus simple de lancer une entreprise en France que dans la Silicon Valley.

Invité de Thomas Sotto, Xavier Niel a balayé d'un revers de main l'idée qu'il était plus difficile de créer une entreprise en France qu'à l'étranger. Le patron de Free, qui a inauguré mercredi un incubateur géant de start-up dans le centre de Paris, a affirmé que "la France est un pays fantastique pour créer des entreprises", regrettant le "monde de bashing" qui sévit actuellement dans l'Hexagone. Le trublion du Web a également défendu son réseau 3G, pointé du doigt par l'UFC-Que Choisir. Morceaux choisis.

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Xavier Niel : la Halle Freyssinet, "un...par Europe1fr

"L'herbe n'est pas plus verte ailleurs". À en croire Xavier Niel, il n'y a pas de plus beau pays que la France pour monter sa boîte. C'est ce qu'il veut notamment prouver avec ce projet géant d'incubateur à la Halle Freyssinet, dans le centre de Paris. "L'idée c'est que la France est un pays fantastique pour créer des entreprises. On ne s'en rend pas compte, parce qu'on vit dans un monde de bashing. Mais on a tous les services nécessaires pour en créer une", assure celui qui a débuté sa carrière dans le Minitel rose. Les jeunes partent tous dans la Silicon Valley ? C'est faux, affirme Xavier Niel. "Monter son entreprise dans la Silicon Valley est beaucoup plus dur", a-t-il expliqué au micro de Thomas Sotto. C'est même "mieux en France, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs", insiste-t-il.

200 millions investis. La crise ? Elle n'a jamais fait peur avec Xavier Niel : "Ça fait 30 ans qu'on me dit que la France est en crise. On n'est pas plus en crise aujourd'hui qu'il y a 5, 10 ou 15 ans", réfute le patron de Free, qui explique avoir injecté 200 millions sur ses fonds propres dans la Halle Freyssinet. "L'État n'a plus d'argent, on le sait. La société civile est aussi là pour créer et former. C'est ce qu'on veut faire avec ce projet", a ajouté l'homme d'affaires.

La 3G ? Rendez-vous à la fin de l'année. Pointé du doigt par l'UFC-Que Choisir pour la qualité de son réseau mobile, Free Mobile apparaît en retrait par rapport à la concurrence. Une idée réfutée par Xavier Niel : "D'autres études nous mettent en tête sur la 4G. On bas quand même des gens qui sont là depuis 15 ans alors que nous, nous sommes là depuis deux ans", s'est-il défendu. Le quatrième opérateur y travaille cependant et son PDG l'assure, "à la fin de l'année, dans 75% du temps ça marchera mieux". Le patron tient également à rappeler qu'il a "donné 300 euros à chaque foyer français" en tirant les prix du secteur vers le bas. Quant aux emplois supposément détruit par l'arrivée de Free dans les télécoms, Xavier Niel nie en bloc : "L'Arcep et l'INSEE le disent, on a créé de l'emploi. Quand on a quatre acteurs, il faut plus de personnes pour les gérer, donc plus d'employés", justifie-t-il.

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T-Mobile ? "Pas mon premier échec". Il y a quelques jours, Free annonçait son abandon de projet de rachat de l'opérateur américain T-Mobile, après deux offres refusées. "Ce n'est pas mon premier échec", a voulu rassurer Xavier Niel, pour qui tout réussi depuis des années. "Nous sommes le seul acteur en France (dans la téléphonie mobile, Ndlr) à viser l'international. On a mobilisé 41 milliards pour l'opération, il se trouve que T-Mobile n'est plus à vendre", a expliqué le patron du quatrième opérateur français.