Google de nouveau dans le viseur de la commission européenne

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CONCURRENCE ILLÉGALE - Les mauvaises pratiques du géant américain en matière de recherche en ligne pourraient aboutir à une amende record.

Google domine la recherche en ligne en Europe, c'est un fait. Mais cette domination continue de déplaire à la Commission européenne, qui va clore mi-avril son enquête sur les pratiques anti-concurrentielles du géant américain, débutée il y a cinq ans. Et si les faits reprochés à Google sont reconnus, l'entreprise pourrait écoper d'une amende avoisinant les 6 milliards de dollars. Explications.

Que reproche la Commission européenne à Google ? Google, c'est plus de 90% de parts de marché, en Europe,  dans le secteur de la recherche sur Internet. Le problème, c'est que pour asseoir sa domination, la firme californienne mettrait en avant ses propres services en ligne dans les résultats des requêtes des internautes : Gmail pour les e-mails, Drive pour le stockage en ligne, YouTube pour les vidéos ou encore Maps, le service de cartographie maison. Autant de services qui sont en concurrence avec de nombreuses entreprises en ligne, mais relayées au second plan par Google.

Où en est l'enquête ? En cinq ans, Google a déjà proposé trois accords pour corriger le tir, mais la commission européenne les a tous balayés d'un revers de main. L'enquête, initiée par le commissaire européen à la Concurrence Joaquín Almunia, est désormais dirigée par Margrethe Vestager, qui semble faire preuve de moins de patience à l'égard du géant américain. En effet, la Commission à contacté, fin mars 2015, les entreprises qui avaient porté plainte contre Google pour leur demander l'autorisation de publier les informations confidentielles utilisées dans le cadre de l'enquête. D'après le Wall Street Journal, il s'agirait d'une première étape avant de présenter au moteur de recherche ce qui lui est reproché, vraisemblablement dans le courant du mois d'avril.

Que risque Google ? L'entreprise basée à Mountain View aura deux mois pour réagir, après le dépôt des griefs qui lui sont reprochés. En cas de non accord avec la Commission européenne, Google joue gros : à en croire Le Figaro, elle risque une amende pouvant aller "jusqu'à 10% de ses revenus actuels", soit près de 6 milliards d'euros sur la base des revenus de 2014. Pour le moment, Google n'a pas réagi à ce calendrier.

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