Voiture de police brûlée : le parquet fait appel des trois remises en liberté

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avec AFP , modifié à
Des quatre personnes mis en examen samedi dernier, trois avaient été remises en liberté mardi, à la grande colère des syndicats de policiers.

Le parquet de Paris a fait appel mercredi des remises en liberté sous contrôle judiciaire de trois des quatre personnes mises en examen dans l'enquête sur des violences contre la police, dont l'incendie d'un véhicule où se trouvaient deux agents, a-t-on appris du parquet.

Un seul placé en détention provisoire. Les quatre hommes, dont trois étudiants, âgés de 18 à 32 ans, ont tous été mis en examen samedi, notamment pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et destruction de bien en bande organisée. Seul le plus jeune a été placé en détention provisoire mardi par le juge des libertés et de la détention. Ils sont présentés comme des "antifas" (antifascistes) par le parquet.

Colère des policiers. Ces trois remises en liberté ont suscité la colère des syndicats de policiers, Alliance dénonçant une décision "incompréhensible". L'avocat du plus âgé des quatre mis en examen, Antoine Comte, avait au contraire fait part de son "soulagement". Son client, qui reconnaît avoir été sur place, conteste avoir pris part aux violences.

Violents incidents. De violents incidents avaient éclaté mercredi dernier, en marge d'une manifestation de policiers à Paris contre la "haine anti-flics". Près de la place de la République, une voiture de police avait été prise pour cible par plusieurs casseurs. Des vidéos de l'attaque, très relayées sur internet, montrent une personne brisant la fenêtre côté conducteur, puis une autre frappant le policier assis. Un autre homme casse la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique puis un autre lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant l'embrasement du véhicule et forçant un policier et sa collègue à en sortir.