Vitry : le ton monte avec Luc Chatel

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Les enseignants, qui ne veulent pas reprendre les cours, demandent une rencontre avec le ministre.

Depuis mercredi, les enseignants du lycée de Vitry-sur-Seine ont cessé les cours, exerçant leur droit de retrait, pour demander plus de sécurité. A l’origine de ce mouvement de protestation : l'agression d'un élève de 14 ans. Mais depuis quelques heures, le ton monte entre les professeurs qui ne veulent pas reprendre les cours et l’Education nationale.

Luc Chatel a exigé dimanche que les enseignants cessent leur mouvement. "Je crois qu'aujourd'hui, il faut surmonter son émotion et la place des professeurs est à mon sens davantage dans les classes auprès des élèves", a estimé dimanche le ministre de l’Education, sur France 5. Il a par ailleurs prévenu : à compter de vendredi, les arrêts de travail seront considérés comme des journées de grève, et à ce titre non-payés.

Une "manipulation"

Les enseignants, eux, campent sur leur position et accusent désormais Luc Chatel de "manipulation". Depuis le début du mouvement, ils demandent le doublement du nombre de surveillants, 11 actuellement. Le rectorat de Créteil, qui a reçu lundi matin une délégation d’enseignants, a maintenu sa proposition : nommer trois surveillants et six médiateurs de la vie scolaire supplémentaires.

Or, selon le ministre de l’Education nationale, le lycée Adolphe-Chérioux va compter, avec les renforts proposés par le rectorat, 28 personnes en charge de l'encadrement des élèves. "Derrière cette étrange comptabilité se cache une logique politicienne", ont dénoncé les professeurs.

Les enseignants ont annoncé qu'ils se rendraient mardi au ministère de l'Education nationale pour obtenir un rendez-vous avec Luc Chatel. Un représentant départemental du syndicat Snes a estimé qu'une extension du mouvement était "inéluctable" si le ministère ne fait pas un geste.

- Comprenez-vous les revendications des enseignants ?