Une octogénaire violemment agressée par sa famille

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avec AFP , modifié à
La vieille dame est soignée au Centre hospitalier de Brive et son "pronostic vital est engagé".

Une octogénaire a été violemment agressée à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) par trois membres de sa famille, pour une soi-disante affaire de "sorcellerie", et les trois agresseurs, dont sa nièce, ont été mis en examen et écroués, apprend-on dimanche de sources judiciaires. A l'issue de leur garde à vue jusqu'à tard samedi soir, un magistrat du Pôle d'instruction de Limoges les a mis en examen pour "tentative d'assassinat" ou "complicité de tentative d'assassinat".

Son "pronostic vital est engagé". Dans ce qui s'apparente à un sordide règlement de comptes familial, la vieille dame de 82 ans, tombée dans un guet-apens le 19 octobre, est soignée au Centre hospitalier de Brive et son "pronostic vital est engagé". Selon des informations non confirmées, diffusées notamment par France Bleu Limousin, la nièce, âgée de 54 ans, reprocherait à sa tante de lui avoir "jeté un mauvais sort", qui serait responsable de ses problèmes de santé. La nièce, titulaire d'un doctorat en littérature anglaise, souffrirait d'une "psychose délirante, sur fond de sorcellerie".

Frappée avec avec une manivelle démonte-roue. Le 19 octobre, l'octogénaire avait été retrouvée gravement blessée dans un bois, non loin de la Société protectrice des animaux (SPA) de Brive et hospitalisée dans "un état critique". Elle avait été emmenée dans ce bois par ses proches, sa nièce, le concubin de celle-ci, âgé de 48 ans, sa belle-soeur de 85 ans et un retraité de 78 ans ayant servi de chauffeur, au prétexte d'aller ramasser des champignons. Dans le bois, d'après les éléments de l'enquête, la vieille dame a reçu une dizaine de coups sur la tête avec une manivelle démonte-roue, vraisemblablement donnés par le concubin, qui serait passé aux aveux lors sa garde à vue. Le concubin a été mis en examen pour "tentative d'assassinat", la nièce et la belle-soeur pour "complicité de tentative d'assassinat". Quant au chauffeur, il a été laissé en liberté avec le statut de témoin assisté.