Une ado tente (encore) de partir faire le djihad en Syrie

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Une jeune fille de 14 ans, a été arrêtée lundi en Belgique alors qu'elle tentait pour la deuxième fois de partir faire le djihad.

Elle n'a que 14 ans mais a déjà tenté à deux reprises de partir faire le djihad en Syrie. Une adolescente a été arrêtée lundi, à Liège, en Belgique, alors qu'elle s'apprêtait à partir pour la Turquie, la porte d'entrée vers la Syrie. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en a fait l'annonce en ouverture des débats à l'Assemblée sur son projet de loi de lutte contre le terrorisme, rapporte Le Parisien.

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Un départ avorté en février. La disparition de l'adolescente avait été signalée le 18 juillet par ses parents. Et le signalement avait été pris aux sérieux par les autorités. Et pour cause : l'adolescente n'en était pas à sa première tentative de départ vers la Syrie. "Elle avait manifesté à plusieurs reprises son intention de se rendre en Syrie", a résumé le ministre de l'Intérieur lundi.

En février dernier, cette jeune collégienne scolarisée en Isère n'avait pas caché à ses proches ses projets de "guerre-sainte". Un soir après l'école, elle avait donc décidé de ne pas rentrer chez elle, prévenant ses parents par texto qu'elle partait pour la Syrie.

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Arrêtée grâce à la coopération d'Interpol. Le profil de la jeune fille avait alors été signalé à la Police aux frontières. Le lendemain après-midi, la collégienne avait effectivement été retrouvée à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, prête à embarquer sur un vol pour Istanbul. Cette fois, c'est grâce à la coopération d'Interpol que la jeune fille a pu être arrêtée.

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Des mesures anti-djihad attendues. Le plan anti-terrorisme, discuté depuis lundi à l'Assemblée nationale, prévoit notamment un renforcement de la coopération entre les pays européens. Pour empêcher les départs en Syrie, le projet de loi instaure une interdiction administrative de sortie du territoire, matérialisée par la confiscation de la carte d'identité et du passeport.

L'une des principales mesures s'attaquent à la propagande sur Internet, considéré comme l'un des principaux vecteurs de radicalisation. Le texte propose de bloquer l'accès aux sites Internet qui font l'apologie du terrorisme.

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Des mesures, qui, dans le cas précis, auraient pu se révéler efficaces. Selon l'enquête dont elle fait l'objet, l'adolescente semble en effet s'être peu à peu radicalisée via Internet. Muni de son simple passeport, elle avait par ailleurs acheté elle-même ses billets d'avion vers la Turquie.