Un violeur en série présumé arrêté à Paris

quai des orfevres, pj, police, 1280
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Pierre de Cossette avec , modifié à
L’agresseur présumé, qui a sévi la semaine dernière, dans les 19 et 20e arrondissement de Paris, s’était introduit au domicile de ses victimes après les avoir suivies.
INFO EUROPE 1

Les policiers craignaient qu’il fasse une nouvelle victime. Selon les informations d'Europe 1, un homme soupçonné d’avoir violemment agressé, puis violé deux femmes, la semaine dernière, à 48 heures d’intervalle, a été arrêté alors qu’il semblait sur le point de commettre une nouvelle agression. L’agresseur présumé, qui a sévi dans les 19 et 20e arrondissements de Paris, dans un périmètre de 500 mètres, a été placé en garde à vue lundi. Il a été présenté à un juge d'instruction jeudi en vue de sa mise en examen.

Les cris de la victime alertent les voisins. Son mode opératoire : après avoir repéré ses victimes à proximité d'une station de métro, il les suivait jusque chez elles. Là, alors que les jeunes femmes, plutôt fluettes, passaient le pas de leur porte, l’individu, un colosse âgé de 28 ans, les assaillait pour entrer chez elles. Une fois introduit à leur domicile, il les agressait sexuellement, avant de repartir sans souci de discrétion.

La première agression se déroule dans la nuit du 3 au 4 mars dernier. Une femme sortant du métro vers minuit s'aperçoit qu'un homme la suit. Alors qu’elle ouvre la porte de son appartement, son agresseur l’empoigne, la jette au sol, avant de la frapper violemment au visage. Et de l’assaillir sexuellement. Ses cris alertent les voisins qui, sur le pallier, tambourinent à la porte, et s’enquièrent de savoir ce qui se passe. Ils proposent même d’appeler la police. Paniqué, l’agresseur prend la fuite par la porte d’entrée, sous le nez des voisins interloqués.

Sur le point de perdre connaissance, l’autre victime appelle les policiers. 48 heures plus tard, dans la nuit du 5 au 6 mars, l’agresseur récidive. A 1h30 du matin, quand la proie de l’individu arrive à son immeuble, il lui emboîte le pas et monte avec elle dans l’ascenseur. Là, il inflige des attouchements à sa victime. Elle proteste en pensant qu’il va la laisser tranquille. Mais arrivée à son étage, alors qu’elle ouvre la porte de chez elle, le même scénario se produit. Sans les voisins cette fois. L’agresseur quitte les lieux après l’avoir frappée et violée. Sur le point de perdre connaissance, la jeune femme parvient à appeler la police.

Repéré sur les vidéos de caméra surveillance. Au vu des descriptions dressées par les deux victimes, les enquêteurs penchent pour la piste d’un seul et même agresseur. Un homme athlétique, avec des points communs vestimentaires, tel qu’un bonnet à pompon. Après analyse des images de vidéosurveillance du métro le soir entre les deux agressions, ils constatent qu’un homme traîne, semblant être en repérage. Dans les mêmes créneaux horaires que les deux agressions, on le voit s'approcher de certaines femmes, puis s’en éloigner.

Le lendemain de la seconde agression, les enquêteurs du 2e district de police judiciaire décident de mettre un dispositif en place dans le secteur. Vers minuit, alors que les rues sont désertes, ils repèrent un homme qui correspond au signalement. Et le suspect est justement en train de suivre une jeune femme, possiblement une troisième victime.

"Un début de série inquiétante". Ils l’interpellent sur le champ. Lors de sa garde à vue, l’individu nie les faits, mais les analyses ADN permettent de le confondre. Décrit comme un marginal, cet homme de 28 ans, connu de la justice pour des faits de petite délinquance, et ayant séjourné en prison, a été présenté à un juge jeudi, en vue de sa mise en examen. "C’était un début de série inquiétante", confie le commissaire Christophe Pinot, chef du 2e district de police judiciaire, convaincu que cet homme aurait pu repasser à l’acte.