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avec AFP , modifié à
Un pont suspendu qui enjambe la rivière Tarn s'est effondré, ce lundi matin, à Mirepoix-sur-Tarn au nord-est de Toulouse. Le bilan provisoire, fait pour l'heure état de deux morts dont une adolescente de 15 ans, et de plusieurs disparus. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident.

Un camion et une voiture ont été précipités dans le Tarn lundi matin, quand un pont suspendu qui enjambe la rivière s'est effondré, vers 8 heures, a-t-on appris auprès des pompiers. Une adolescente de 15 ans a été tuée, un deuxième corps a été retrouvé et plusieurs personnes sont "probablement" disparues, a-t-on appris auprès de la préfecture, du parquet et des pompiers. Le pont métallique reliait Mirepoix-sur-Tarn et Bessières (Haute-Garonne). Les témoins interrogés par Europe 1 décrivent un bruit terrible, un grondement. 

Le gouvernement a annoncé lundi le lancement immédiat d'une enquête par le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT). "À cette heure, on ignore encore les causes précises de l'accident" qui a fait un mort et au moins un disparu, a indiqué le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué, rappelant que les dernières inspections de l'ouvrage n'avaient révélé "aucune faille de sécurité".

"On recense d'ores et déjà une victime de 15 ans (dont le corps a été repêché), sa mère (...) qui était dans le véhicule a pu être sauvée, notamment par des témoins", a indiqué le procureur de Toulouse Dominique Alzéari, avant la découverte d'un deuxième corps. "Il semble qu'il y ait au moins un camion, une voiture et peut-être une camionnette qui ont disparu dans le cours d'eau" à la suite de l'"effondrement de ce pont de structure métallique", a indiqué le magistrat à la presse. 

Selon un premier bilan de la préfecture à 10h30, "une personne est décédée, trois personnes en urgence relative dont des témoins qui ont tenté de porter secours aux victimes et deux urgences relatives parmi les sapeurs-pompiers". "Une estafette est recherchée", selon le communiqué des services de l'Etat.

"Les disparus, on ne sait pas, on essaye identifier les véhicules qui étaient sur le pont", a expliqué Eric Oget, le maire de la commune, visiblement marqué.  "Il y a une camionnette qui serait partie à la dérive, mais on ne sait pas trop..."

"Une inspection détaillée avait été faite en 2017"

Selon le conseil départemental de Haute-Garonne, dont dépend l'entretien de l'ouvrage, ce pont "n'était pas répertorié comme un ouvrage sensible" et ne bénéficiait pas d'une surveillance particulière. Le pont, construit en 1931 selon le Conseil général, mesure 155 mètres de long et 6.50 mètres de large. "Une inspection détaillée avait été faite en 2017 et n'avait révélé aucun problème de structure", avec seulement des "désordres de type évolutif normaux".

A l'entrée du pont, dont une partie reste encore accrochée, un panneau mentionne qu'il est interdit aux véhicules de plus de 19 tonnes. Selon des témoins, un camion se serait tout de même engagé et aurait pu endommager la structure. L'enquête devra déterminer les circonstances exactes de l'effondrement du pont. A cet endroit, le Tarn fait plus de 20 mètres de profondeur et 100 mètres de large.