Un policier, déjà suspecté de meurtre, condamné pour port illégal d'une arme

Le policier a affirmé qu'il avait trouvé cette arme grippée et en mauvais état, en juin 2017, dans le hall d'un immeuble marseillais.
Le policier a affirmé qu'il avait trouvé cette arme grippée et en mauvais état, en juin 2017, dans le hall d'un immeuble marseillais. © BERTRAND GUAY / AFP
  • Copié
avec AFP
Le policier, qui avait mortellement blessé un homme devant une boîte de nuit à Marseille en janvier, a été condamné à un an de prison avec sursis, malgré l'interdiction qui lui en avait été faite.

Un policier marseillais, déjà suspecté de meurtre, a été condamné vendredi à un an de prison avec sursis pour avoir porté une arme en dépit de l'interdiction qui lui en avait été faite.

Le brigadier Claude Da Luz, 50 ans, avait mortellement blessé le 27 janvier un homme âgé de 27 ans au terme d'un échange de coups de feu nourri devant un établissement de nuit, alors qu'il n'était pas en service. Il invoquait la légitime défense et avait été mis en examen pour homicide volontaire. La justice lui avait interdit de détenir et porter une arme mais l'avait laissé libre sous contrôle judiciaire. Mais en septembre, après l'ouverture d'une procédure par l'inspection générale de la police nationale (IGPN), un Glock 19 et un chargeur approvisionné de quatorze cartouches étaient découverts à son domicile. Il avait alors été placé en détention.

Une arme qu'il dit avoir trouvée en 2017. Le policier a affirmé qu'il avait trouvé cette arme grippée et en mauvais état, en juin 2017, dans le hall d'un immeuble marseillais, alors que, en dehors de ses heures de service, il avait tenté d'interpeller l'auteur d'un vol avec violences. Il l'avait conservée puis restaurée. Claude Da Luz a reconnu avoir "fait une erreur mais c'était la seule façon de protéger ma famille". Face au tribunal, il s'est dit "désolé" mais a regretté que sa hiérarchie n'ait pas accédé à sa demande de protection policière alors qu'il a été la cible de menace de représailles de proches de sa victime.

Une arme "prête à l'emploi". "L'arme se trouvait dans un holster donc prête à être portée à la ceinture et une cartouche était chambrée donc elle était prête à l'emploi", a observé la procureure Véronique Fabron qui avait requis six mois de prison et le maintien en détention du policier. Le parquet a aussi engagé une procédure pour faire révoquer son contrôle judiciaire dans le volet criminel.