Publicité
Publicité

En Gironde, un pharmacien suspendu pour avoir refusé de vendre des contraceptifs

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Le pharmacien dit avoir agit par "conviction religieuse".
Le pharmacien dit avoir agit par "conviction religieuse". © AFP

Le Code de la Santé publique n'autorise le pharmacien à refuser de dispenser un médicament que dans le cas où la santé du patient l'exige.

Il dit avoir agi par "conviction religieuse". Un pharmacien girondin s'est vu notifier par ses pairs une interdiction provisoire d'exercer pour avoir refusé de vendre des contraceptifs, a indiqué mardi le Planning familial de Gironde. "C'est gravissime, on ne peut pas laisser les choses en l'état et la loi doit s'appliquer partout", a déclaré Annie Carrareto, administratrice du Planning familial de la Gironde, confirmant "la suspension pour une semaine" de Bruno Pichon par le conseil de discipline de l'Ordre des pharmaciens, évoquée par le quotidien régional Sud Ouest.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le pharmacien installé à Salleboeuf, une petite commune de 2.200 habitants située dans l'Entre-deux-Mers, a effectivement confirmé sa suspension mais s'est refusé à tout autre commentaire.

Déjà une plainte similaire. "Nous avons été contactés en janvier par deux clientes de l'officine de Bruno Pichon à qui on avait refusé la distribution de contraceptifs prescrits par des médecins", a raconté Annie Carrareto. Envoyées sur place le 12 janvier, deux de nos militantes ont essuyé le même refus après avoir demandé un stérilet et une pilule du lendemain prescrits par un médecin du Planning familial", a-t-elle poursuivi. Le Planning en a informé l'Ordre des pharmaciens qui "venait de suspendre pour une semaine à partir du 2 mai 2016, le même pharmacien après une plainte similaire".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un refus possible sous conditions. Le Code de la Santé publique n'autorise le pharmacien à refuser de dispenser un médicament que dans le cas où la santé du patient l'exige. Il doit alors notifier son refus et ses raisons sur la prescription médicale. "Or, le 12 janvier dernier, cela n'a pas été fait dans l'officine de Bruno Pichon", a souligné Annie Carrareto.