Des gendarmes cibles d'une "tentative d'attentat" sur les Champs-Elysées

Voiture Champs-Elysées 1280 Thomas SAMSON / AFP
© Thomas SAMSON / AFP
  • Copié
Service Police-Justice d'Europe 1 avec AFP , modifié à
La police est intervenue lundi après-midi sur les Champs-Elysées après qu'un homme a percuté un fourgon de gendarmerie. L'assaillant est mort.

Le secteur des Champs-Élysées a été bouclé, lundi après-midi, après qu'un véhicule a délibérément percuté un fourgon de gendarmes. Le conducteur est mort, a déclaré Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, qui a évoqué une "tentative d'attentat".

Les principales informations à retenir

  • Une berline a volontairement percuté un fourgon de gendarmerie sur les Champs-Elysées, sans faire de blessé.
  • L'assaillant est mort. Des armes se trouvaient dans la voiture.
  • Une perquisition était en cours lundi soir au domicile de l'auteur, fiché S depuis 2015.

#QUE S'EST-IL PASSÉ ?

À 15h48, une Renault Mégane grise double par la droite un escadron de gendarmerie qui descendait l'avenue vers la place de la Concorde. Il percute le fourgon de tête de cet escadron de quelque 75 gendarmes mobiles de Chaumont, en Haute-Marne à hauteur du rond-point des Champs-Élysées. L'habitacle de la voiture s'embrase. Sur des images filmées par un témoin, on peut voir de la fumée orange, sans doute un fumigène, s'échapper de la berline. "Il semble que ce soit une démarche volontaire de la part de l'individu", a précisé Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, présent sur place.

Les gendarmes ont pu extraire l'assaillant, très grièvement brûlé, en brisant les vitres du véhicule "à l'aide de barres de fer et de matraque", a indiqué sur Europe 1 Eric Favereau, journaliste à Libération et témoin de la scène. L'homme a succombé à ses blessures. Lors d'un point presse peu avant 17h30, Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, a confirmé que l'assaillant était "décédé". Il n'y a pas de blessé "parmi les forces de l'ordre et le public", a précisé la préfecture de police sur Twitter. 

carte-localisation-incident-champs-elysees_reference

© Simon MALFATTO, Sophie RAMIS / AFP

#QUE SAIT-ON DE L'ASSAILLANT ?

L'assaillant, un homme de 31 ans, n'avait jamais eu affaire à la justice. Selon les informations d'Europe 1, il était toutefois connu des services de renseignement, et faisait l'objet d'une fiche S depuis 2015 pour son appartenance à "la mouvance islamiste radicale". Sa famille était également connue pour faire partie de la mouvance "salafiste", a informé une source proche du dossier. 

Un portefeuille contenant des papiers d'identité a été retrouvé dans la voiture. Pour l'heure, les motivations de l'assaillant ne sont pas claires.

#OÙ EN EST L'ENQUÊTE ?

"Une nouvelle fois, les forces de sécurité en France ont été visées avec cette tentative d'attentat sur les Champs-Elysées", a souligné le ministre de l'Intérieur. "Un certain nombre d'armes, d'explosifs permettant de faire sauter cette voiture" ont été découverts. Selon les informations d'Europe 1, les enquêteurs ont retrouvé deux armes de poing, un fusil d'assaut Kalachnikov et deux bonbonnes de gaz.

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert dans la foulée une enquête de flagrance. Les investigations ont été confiées à la section anti-terroriste de la brigade criminelle et à la DGSI. Selon les informations d'Europe 1, une perquisition était en cours lundi soir au Plessis-Pâté, dans l'Essonne, au domicile de l'auteur.