Un ex-nationaliste tué par balles

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avec Alain Acco , modifié à
Antoine Nivaggioni a été assassiné, lundi à Ajaccio, en sortant de son domicile.

Antoine Nivaggioni, un ancien militant nationaliste corse, a été tué de plusieurs balles de différents calibres, lundi matin en sortant de son domicile à Ajaccio, en Corse. Il a été assassiné peu avant 9 heures par deux ou trois individus, ces derniers ont ensuite pris la fuite.

Le nationaliste Antoine Nivaggioni abattu à Ajaccio 930

Il sortait du domicile d'une amie et s'apprêtait à monter à bord d'une voiture stationnée en double file lorsqu'il a été pris pour cible par au moins deux tireurs. Les deux tireurs, qui avaient vraisemblablement un complice à proximité, ont utilisé un fusil à pompe, une Kalachnikov et une arme de poing.

"C'est le schéma classique du mode opéré pour les règlements de compte", estime le coordonnateur des services de sécurité intérieure en Corse, Gilles Leclair. Ce dernier a ajouté que des douilles de plusieurs calibres provenant "d'armes de guerre" ont été retrouvées sur les lieux. Vingt-neuf impacts ont été relevés par les spécialistes de l'identité judiciaire.

Un ex-membre du MPA déjà visé

Antoine Nivaggioni, ancien membre du mouvement pour l'autodétermination (MPA), était proche d'Alain Orsoni, président du club de football AC Ajaccio. Gérant de la Société Méditerranée Surveillance (SMS), il avait été mis en examen en janvier 2009, après quatorze mois de cavale, notamment pour escroquerie et abus de biens sociaux.

En mai dernier, Antoine Nivaggioni avait déjà échappé à une tentative d'assassinat. Deux tueurs cagoulés et lourdement armés avaient alors tenté de l'abattre. "On peut supposer que c'était les prémices et qu'ils l'avaient raté", juge Gilles Leclair.

Dans les eaux troubles du grand banditisme

"C'était un affairiste, il a été mêlé à d'autres affaires dans le passé, il s'en est tiré. Mais on savait que ce n'était pas un agneau de la première jeunesse", a commenté Gilles Leclair, coordonnateur des forces de sécurité en Corse.

"Je pense qu'il était assez méfiant. A partir du moment où vous avez un certain nombre de règlements de compte depuis plusieurs années, avec des gens qui sont plus ou moins mêlés, il est certain que les enquêteurs ne vont pas négliger cette piste, mais il y en a certainement d'autres", a-t-il ajouté.