Un ancien journaliste du Parisien tué

Bernard Mazières a été retrouvé mort vendredi après-midi à son domicile à Paris.
Bernard Mazières a été retrouvé mort vendredi après-midi à son domicile à Paris. © MAXPPP
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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le meurtre de Bernard Mazières restait dimanche toujours inexpliqué.

Un ancien journaliste du quotidien Le Parisien et de la radio RMC, Bernard Mazières, a été retrouvé mort vendredi après-midi à son domicile dans le VIe arrondissement de Paris, après avoir été frappé avec un objet à la tête, a-t-on appris samedi auprès de la police. Dimanche, la police a indiqué qu'elle n'avait aucune piste, et qu'elle n'écartait "aucune hypothèse".

L'autopsie pratiquée samedi a confirmé que Bernard Mazières était décédé des suites d'un "fracas crânien par un objet contondant" et qu'il avait été poignardé à la gorge. "Les deux coups portés démontrent clairement le geste homicide", a indiqué une source proche de l'enquête.

"Il faut passer deux portes à codes pour y accéder depuis la rue. Mais selon les constatations de la Crim', une fenêtre de l'appartement était ouverte sur la cour", précise Lefigaro.fr dimanche soir.

L'enquête se poursuivait dimanche avec des auditions prévues de proches de la victime, parmi lesquels aucun suspect ne figurait a priori, a encore dit la source policière.

"Aucune trace d'effraction n'a été relevée"

Âgé de 60 ans, l'homme qui avait quitté il y a un an ses fonctions au Parisien, a été retrouvé par sa femme de ménage à son domicile où il vivait seul. La mort pourrait remonter à jeudi dans la soirée. Aucune trace d'effraction n'a été relevée par les enquêteurs.

Bernard Mazières avait notamment travaillé à FR3 (aujourd'hui France 3) à Strasbourg avant de participer à l'aventure des radios libres en 1981, à Radio-Express lancée à l'époque par l'hebdomadaire éponyme. Il y avait ensuite rejoint le service politique avant un bref passage à Radio Monte-Carlo (RMC).

"C'est incompréhensible"

Embauché au Parisien en 1997, il y restera jusqu'à sa retraite l'an dernier. Il y occupait alors le poste de rédacteur en chef adjoint en charge du politique. D'anciens collègues, très émus et surpris des circonstances de son décès, l'ont décrit comme fin, cultivé, séducteur et bon vivant.

"C'est incompréhensible", a dit Jacques Espérandieu, qui a travaillé avec lui au Parisien, ajoutant que "personne ne lui connaissait d'ennemis". "Bernard était très chaleureux et très aimé, un vrai professionnel qui adorait la politique", a déclaré, de son côté, Dominique de Montvalon, ex-directeur de la rédaction du Parisien. "Nous avons écrit ensemble des centaines d'articles et formions un tandem à la tête du service politique quand j'étais chef du service et qu'il était mon adjoint", a-t-il dit.