Un ado poursuivi pour meurtres et viols de personnes âgées

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avec AFP , modifié à
Un adolescent de 17 ans, mis en examen pour des faits survenus à Noël 2013, est soupçonné d'avoir commis peu de temps auparavant d'autres crimes similaires.

Il n'a que 17 ans et aurait commis plusieurs viols et meurtres de personnes âgées. Un adolescent, mis en examen vendredi pour le viol et le meurtre d'une octogénaire le jour de Noël 2013, est soupçonné d'avoir commis peu de temps auparavant d'autres crimes similaires. Le jeune homme reconnaît certains des faits pour lesquels il est poursuivi et en conteste d'autres.

Il reconnaît les viols mais pas les meurtres. Il est soupçonné d'avoir violé puis tué une femme de 88 ans à son domicile, à Marseille, le jour de Noël 2013, avait-on précisé jeudi, de source policière. Quelques jours plus tôt, le 20 décembre, ce mineur déjà connu des services de police pour plusieurs affaires de "casses et vols", aurait violé et tué un homme de 69 ans, retrouvé poignardé à coups de ciseaux dans son appartement du centre de Marseille. Concernant ces crimes pour lesquels il a été mis en examen vendredi, "il reconnaît le viol mais conteste avoir donné la mort", a déclaré son avocat Nicolas Berthier.

Poursuivis dans de multiples affaires. Il aurait également violé le 19 janvier 2014 une femme de 77 ans, également dans le centre de Marseille, lors d'un cambriolage qui aurait été commis avec deux autres jeunes hommes. La victime avait été ligotée sous la menace d'une arme pour lui soutirer le code de sa carte bancaire. Déjà mis en examen et écroué pour ces faits, il est aussi poursuivi pour le vol en réunion avec violences et l'agression sexuelle d'un handicapé.

"Une façon suicidaire d'agir. "Ça reste malgré tout un tout jeune homme, il n'avait que 16 ans au moment des faits qui lui sont reprochés", a commenté Me Berthier, évoquant "un parcours de vie chaotique qui a contribué à faire la personne qu'il est devenu". "Il a une façon suicidaire d'agir, en laissant son ADN partout", a commenté Jean-Marc Montanaro, qui était son avocat avant sa nouvelle mise en examen vendredi. "C'est très difficile d'établir un contact avec lui. Une fois qu'il a reconnu les faits, il ne coopère pas, il n'apporte pas d'explications, fait des phrases courtes et répond simplement: +Voilà, c'est ça...+", a ajouté Me Montanaro.

Un profil atypique. A l'âge de neuf mois, il a reçu sur la tête une casserole de lait bouillant, ce qui lui a occasionné de profondes brûlures au crâne, sur lequel ne poussent que de rares touffes ce cheveux, a décrit Me Montanaro, évoquant un jeune homme "assez impressionnant", toujours coiffé d'un bonnet, été comme hiver. Placé dès l'âge de six ans, après un signalement évoquant des conditions de vie très difficiles, il a ensuite navigué de foyer en foyer jusqu'à ses 16 ans, selon Me Montanaro.

A cet âge, il est logé dans un hôtel marseillais, avec des tickets pour se nourrir dans un restaurant du quartier populaire de Belsunce, toujours selon l'avocat, soulignant que le jeune homme n'avait quasiment jamais été scolarisé.