Tuerie : les vérifications se poursuivent

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C.B. et C.C. avec AFP , modifié à
Europe1.fr résume les dernières avancées de l’enquête sur la tuerie en Haute-Savoie.

L'enquête sera longue et fastidieuse : voilà ce que les enquêteurs répètent depuis la découverte de quatre corps à Chevaline, en Haute-Savoie, mercredi dernier. Europe1.fr vous résume ici les derniers développements.

• Une seule arme a été utilisée. M6 parle d’"un pistolet automatique, de calibre 7.65".

• Une fausse alerte à l’explosif chez les al-Hilli. Les substances trouvées au domicile ne sont pas dangereuses, affirme la police. En France, les gendarmes effectuent de nouvelles vérifications sur les lieux de la tuerie.

Parmi les victimes, la grand-mère maternelle. L’identité de cette quatrième victime a été confirmée lundi matin.

• La fillette de 7 ans doit encore être entendue. Elle était toujours placée lundi sous sédatifs.

• Troisième audition pour le frère de Saad al-Hilli.

Que sait-on sur l'arme du crime ? Près de 25 douilles avaient été retrouvées sur la scène du massacre, à propos duquel le procureur d'Annecy Eric Maillaud a parlé de "sauvagerie inouïe". Mais une seule arme a été utilisée. M6, citant des rapports balistiques, parle d’"un pistolet automatique, de calibre 7.65" et en conclut qu’il n’y avait qu’un seul tireur "mais pas forcément qu’une seule personne présente lors de cette exécution".

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Où en est l'enquête côté britannique ? Les environs de la maison des al-Hilli, située à une quarantaine de km au sud de Londres, ont dû être évacués pendant plusieurs heures en raison de la présence de "substances potentiellement explosives", avant que la police n'annonce que ces produits n'étaient "pas dangereux". Ils ont été découverts quand la perquisition de cette demeure cossue, entamée samedi et qui pourrait se poursuivre plusieurs jours, a été "étendue au cabanon dans le jardin". Puis la police du Surrey a autorisé les voisins immédiats à regagner leur domicile, tout en maintenant un cordon de sécurité autour de la maison.

Une équipe d'artificiers britanniques avait été appelée "par mesure de précaution", avec un camion du "Royal Logistics Corps" qui a quitté les lieux peu après midi. Sur Twitter, la police du Surrey annonçait par ailleurs qu'elle s'efforçait d'ouvrir "un coffre-fort" situé "à une adresse de Claygate", le lieu de résidence des al-Hilli.

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Où en est l'enquête côté français ? Les enquêteurs français procédaient lundi soir à de nouvelles vérifications sur les lieux du crime, fermés aux piétons, "pour se replonger sur les lieux, vérifier du chronométrage, ce genre de choses", selon un responsable de la gendarmerie.

Quand le témoin-clé pourra-t-il être entendu ? Sortie d'un coma artificiel dimanche après deux opérations, Zainab al-Hilli était toujours lundi sous sédatifs et sera entendue dès que les médecins, qui "pour l'instant font barrage", l'autoriseront, a indiqué le procureur de la République d'Annecy Eric Maillaud. Cela pourrait n'intervenir que dans plusieurs jours. Cette petite fille de 7 ans, qui a assisté à toute la scène, est considérée comme le principal témoin oculaire dans ce dossier. Son audition devrait être menée par des enquêteurs spécialisés dans le témoignage des enfants.

>>> A lire : Zainab, 7 ans, est sortie du coma

Qui est actuellement interrogé ? Le frère de Saad al-Hilli, Zaid, était de son côté entendu lundi pour la troisième journée consécutive par les policiers britanniques qui assistent l'enquête des gendarmes français. L'homme est interrogé en qualité de "témoin libre" en un lieu tenu confidentiel, en Grande-Bretagne. Cette longue audition s'explique par le fait qu'il est particulièrement "intéressant", étant "le seul, globalement à avoir un lien direct et réel" avec Saad al-Hilli, explique une source proche de l'enquête. Les enquêteurs n'ont pas commenté les informations qui ont circulé, faisant état d'un différend entre les deux frères, à propos d'un héritage consécutif à la mort du père en Espagne, l'an dernier.

La famille al-Hilli, originaire d'Irak, a fui ce pays dans les années 70, à la suite de démêlés avec le parti Baas de Saddam Hussein, avant de s'établir en Grande-Bretagne. Zaid habite non loin du domicile de son frère décédé, dans le Surrey. Il travaille, selon les médias, depuis plus de dix ans pour Burhill Group Ltd, un groupe qui possède notamment des golfs et des biens immobiliers.