Grenoble : trois fusillades en trois jours

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G.S. avec AFP , modifié à
Un jeune homme a été abattu par balles samedi soir, à Saint-Martin-d'Hères, près de Grenoble. Deux fusillades avaient eu lieu jeudi soir dans le centre de la ville. 

Un jeune homme de 19 ans a été abattu au cours d'une fusillade qui a éclaté samedi soir peu avant minuit sur une place de Saint-Martin-d'Hères, dans la banlieue de Grenoble (Isère), a-t-on appris dimanche auprès du parquet. L'homme se trouvait à l'arrière d'un scooter, sur une place bondée située près d'un arrêt de tramway au moment des faits, lorsque vers 23h30, des coups de feu ont retenti, le blessant mortellement au cou. Jeudi soir, deux fusillades avaient déjà éclaté dans le centre de Grenoble, sans faire de morts. 

"Connu pour des faits de délinquance". Transportée par les pompiers en arrêt cardio-vasculaire, la victime de samedi est décédée à son arrivée à l'hôpital. Les circonstances de la fusillade restent à déterminer. "Il n'était pas connu pour des faits de délinquance habituels. Il y avait beaucoup de monde sur cette place mais il n'y a pas de témoin direct de la scène", a précisé le parquet de Grenoble, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Aucun lien établi entre les fusillades. Le conducteur du scooter, un ami de la victime âgé de 22 ans et connu des services de police, a de son côté été blessé à l'oreille droite. Les enquêteurs de la police judiciaire de Grenoble, chargés de l'enquête, procédaient dimanche matin à l'exploitation d'appels téléphoniques passés à la police peu après le drame. "Aucun lien ne peut pour l'heure être établi avec les fusillades de ces derniers jours", a ajouté le parquet de Grenoble.

Deux fusillades ont eu lieu jeudi soir en plein centre de Grenoble, la première aux abords d'une boucherie, la seconde sur une place, faisant deux blessés sur fond de règlement de compte. Samedi, dans un communiqué, la municipalité a invité les Grenoblois à se réunir ce dimanche après-midi sur une place de la ville dans un "rassemblement pacifique et citoyen pour un espace public apaisé". Les élus condamnent la "privatisation sans réserve de l'espace public par des petits groupes d'individus violents et s'adonnant aux trafics".