Tolbiac attaquée par des individus casqués, les étudiants accusent l'extrême droite

La faculté de Tolbiac est occupée par les étudiants grévistes depuis la fin du mois de mars.
La faculté de Tolbiac est occupée par les étudiants grévistes depuis la fin du mois de mars. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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Le site de l'université Paris I est bloqué depuis fin mars par des étudiants grévistes qui s’opposent à la réforme de l'accès à l'université.

La faculté de Tolbiac à Paris, bloquée depuis une dizaine de jours par des étudiants grévistes, a été attaquée vendredi soir par un groupuscule composé d'une dizaine de personnes. Ces individus, cachés sous des casques de motards, sont apparus vers 23h30 aux abords du site Pierre Mendès France, dans le 13ème arrondissement, et ont notamment lancé des fumigènes par-dessus la grille de la fac, comme le rapportent Le Monde et L’Obs. Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après ces échauffourées.

Pas d'intervention policière.  Le compte Twitter "Commune Libre Tolbiac", dédié à l’occupation de la faculté, accuse ouvertement "l’extrême droite", et fait état dans un post d’une étudiante blessée à la main, "suite à un jet de projectile". Lors d’une prise de parole, George Haddad, le président de Paris I, a assuré aux insurgés que cette attaque ne serait pas le prétexte à une intervention policière.

Six personnes en garde à vue. Six personnes ont été interpellées samedi dans cette affaire par les forces de l'ordre, selon des informations d'Europe 1. Toujours en garde à vue samedi en fin de matinée, elles faisaient toutes partie du groupe venu défier les occupants de la faculté.

Blocus illimité. Un blocus illimité s’est mis en place à la faculté de Tolbiac fin mars, de même que dans d’autre établissements comme Nancy, Lille et Montpellier. Les étudiants protestent contrer la loi Vidal, du nom de la ministre de l'Enseignement supérieur, texte qui modifie les modalités d’accès à l’université.