Sollacaro : les témoignages anonymes bienvenus

  • Copié
avec AFP

Le parquet de Marseille a rappelé vendredi, dans le cadre de l'enquête judiciaire sur l'assassinat de l'avocat corse Antoine Sollacaro mardi à Ajaccio, que la loi permet de recueillir des témoignages anonymes dans une affaire criminelle de ce type.

"Lorsque l'audition d'une personne (...) est susceptible de mettre gravement en danger la vie ou l'intégrité physique de cette personne, des membres de sa famille ou de ses proches, le juge des libertés et de la détention, saisi par requête motivée du procureur de la République ou du juge d'instruction, peut, par décision motivée, autoriser que les déclarations de cette personne soient recueillies sans que son identité apparaisse dans le dossier de la procédure", a rappelé le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.

La révélation de l'identité ou de l'adresse d'une personne ayant témoigné dans ces conditions est punie de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, a ajouté le procureur. Il a par ailleurs précisé qu'aucune condamnation ne peut être prononcée sur le seul fondement de déclarations recueillies de cette façon.