Sarkozy mis en examen dans l'affaire Bygmalion

Nicolas Sarkozy à la sortie du palais de justice de Paris le 16 février 2016
Nicolas Sarkozy à la sortie du palais de justice de Paris © AFP
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avec AFP et A.A. , modifié à
L'ancien chef de l'Etat est mis en examen pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.

Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans l'affaire Bygmalion, a annoncé le procureur de la République de Paris François Molins dans un communiqué. L'ancien chef de l'Etat a été entendu toute la journée par le juge d'instruction, qui enquête sur la manipulation de ces comptes de campagne pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros.  Nicolas Sarkozy a également été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance.

"Aucun fait lié à Bygmalion". La mise en examen répond à une "infraction formelle" de dépassement des comptes de campagne et n'est pas liée à la connaissance qu'il pouvait avoir un système de fausses factures dans le cadre du dossier Bygmalion", a affirmé l'avocat de Nicolas Sarkozy à la sortie du palais de justice de Paris. "Aucun fait lié au dossier Bygmalion n'a été retenu", a soutenu Me Thierry Herzog. Malgré cette mise en examen, l'avocat a fait part de sa "satisfaction" et de celle de son client qui, a-t-il relevé, n'a pas été mis en examen pour des faits d'escroquerie, de faux et d'abus de confiance mais simplement placé sous le statut de témoin assisté.

Banaliser. Dans l'entourage du président du parti Les Républicains, on banalise également cette mise en examen, qui serait presque un soulagement. Le dépassement du plafond des comptes de campagne a déjà été jugé par le Conseil constitutionnel, rappelle t-on. En 2013, l'institution avait rejeté les comptes présentés par Nicolas Sarkozy, déclenchant une profonde crise financière à l'UMP.

L'affaire dite des écoutes. Nicolas Sarkozy est déjà mis en examen depuis juillet 2014 pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes.