Relaxe pour un policier qui avait frappé un retraité

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© Capture d'écran BFM-TV
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M.-A.B.avec AFP
L'altercation, filmée et relayée par les médias, s'était produite alors que le sexagénaire avait grillé un feu. Le tribunal de correctionnel de Paris a retenu la légitime défense. 

L'affaire, filmée par des riverains et relayée par les médias, avait fait grand bruit à l'époque. Un policier poursuivi pour avoir frappé à coups de poing un retraité lors d'un contrôle routier a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Paris, qui a retenu la légitime défense. Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis.

Relaxe "attendue" pour l'avocat du policier. Cette relaxe était "attendue" et "conforme à la loi", a déclaré l'avocat du fonctionnaire, Me Laurent Franck Liénard. Pour le conseil du policier, la légitime défense "s'imposait" car il n'y avait "aucune disproportion entre les coups portés et la situation de danger dans laquelle" son client "se trouvait".

Un feu rouge grillé puis une violente altercation. Le 7 février 2014, le policier en civil de la Brigade anticriminalité (BAC), qui circulait en moto voulait interpeller un automobiliste pour un feu rouge grillé. Mais ce dernier, un retraité aujourd'hui âgé de 67 ans, n'avait dans un premier temps pas cru à sa qualité de policier.

Des versions divergentes. Le policier avait ensuite passé son buste dans l'habitacle du retraité afin de couper le contact du véhicule. C'est à ce moment-là que le policier s'est retrouvé étranglé par la jugulaire de son casque. Selon le fonctionnaire, le retraité avait saisi la jugulaire, tandis que ce dernier affirme qu'il avait poussé le casque du policier, qui s'était retrouvé entre le volant et le pare-brise de la voiture. C'est dans ce contexte que le policier avait porté dix coups de poing "à l'aveugle", pour se dégager, avait-il expliqué à l'audience.

Le retraité a eu une dent cassée et six jours d'incapacité totale de travail (ITT). Lors du procès, le retraité s'en était quant à lui pris au comportement du policier: "'On va s'expliquer', est-ce que c'est un langage de policier?" avait-il demandé.