Reims : un homme mis en examen après le meurtre de sa mère adoptive

L'homme a tué sa mère de plusieurs coups de serpe et de couteau.
L'homme a tué sa mère de plusieurs coups de serpe et de couteau. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
"Très en colère" que que sa mère adoptive ne lui ait pas téléphoné comme prévu, l'homme a décidé de la tuer.

Un homme au profil psychologique instable a été mis en examen pour "assassinat" après le meurtre de sa mère adoptive vendredi, a annoncé mardi le parquet de Reims, parlant d'un crime "épouvantable".

"Des traces de sang sur ses vêtements". "L'individu a reconnu spontanément avoir tué celle qu'il appelait sa 'mère de cœur'", a déclaré Matthieu Bourrette, procureur de Reims, lors d'une conférence de presse. Le corps de la victime, une veuve de 78 ans vivant dans un quartier résidentiel, avait été retrouvé par un voisin vendredi après-midi, a indiqué le magistrat. L'enquête, confiée à la sûreté départementale, a permis d'appréhender le suspect qui présentait "des traces de sang sur ses vêtements", a-t-il précisé.

Frappée avec une serpe. En garde à vue, Farid, 42 ans, a reconnu avoir fait chuter la victime puis l'avoir frappée "à plusieurs reprises, d'abord avec une serpe puis avec plusieurs couteaux, avant de la traîner au sol et de la coincer dans un placard à vêtements", a précisé Matthieu Bourrette, relevant "l'acharnement" dans les coups portés et une scène de crime "épouvantable". Le suspect a expliqué qu'il s'était ensuite restauré puis avait "regardé la télé" pour enfin finir par quitter les lieux "de peur d'être disputé pour ce qu'il avait fait", selon la même source.

Un simple coup de téléphone manqué. Son mobile ? "Le non-respect de la parole donnée", a-t-il affirmé aux enquêteurs, expliquant avoir été "très en colère" que sa mère ne l'ait pas appelé au téléphone l'avant-veille du drame, comme prévu. "Il a alors décidé de la tuer", a conclu le procureur. Abandonné "dès son plus jeune âge" et placé chez la victime à deux ans, l'homme souffre "d'une pathologie psychiatrique lourde et ancienne" avec des "accès de violence", selon le parquet. Il avait été placé sous tutelle puis en service psychiatrique avec l'autorisation de se rendre les dimanches chez sa mère adoptive. Une information judiciaire doit être ouverte dans la journée, assortie d'une réquisition de mandat de dépôt. L'instruction devrait permettre de déterminer la responsabilité du mis en cause et s'il peut faire l'objet d'une sanction pénale.