Reims : condamné pour avoir sciemment transmis le sida

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Jérémy Maccaud avec AFP , modifié à
Un homme séropositif n'avait pas prévenu sa partenaire d'un soir de sa maladie. Il ne le fera que le surlendemain, le jour de Noël.

L'INFO. Un homme atteint du sida a été condamné à deux ans de prison par le tribunal correctionnel de Reims pour avoir sciemment transmis le virus à une partenaire lors d'un unique rapport non protégé.

L'homme, âgé de 46 ans, qui n'était ni présent ni représenté mardi lors de l'audience, était poursuivi pour "administration de substance nuisible, suivie de mutilation ou infirmité permanente", a-t-il été précisé au greffe du tribunal, confirmant une information du journal L'Union-l'Ardennais.

Il lui avoue sa maladie le jour de Noël. Dans son réquisitoire, la substitut du procureur a réclamé une peine de trois ans d'emprisonnement à l'encontre du prévenu, déjà connu de la justice pour des violences conjugales sur son ex-épouse. L'homme se sachant porteur du VIH depuis 2003 avait inoculé le virus à la victime âgée de 51 ans chez qui il effectuait des travaux de peinture, lors d'un unique rapport sexuel non-protégé en décembre 2012. Il lui avouera au téléphone sa maladie le surlendemain, le jour de Noël.

Des souches virales proches. La victime, divorcée et mère de deux enfants, avait appris sa séropositivité quelques semaines plus tard à l'issue d'examens sanguins avant de porter plainte. Des expertises médicales avaient alors révélé la similitude des souches virales des deux protagonistes. "Ma cliente est en dépression sévère depuis la confirmation de sa séropositivité, d'autant que c'était une relation d'un soir et non une histoire d'amour", a précisé Christine Cordier-Dumetz, l'avocate de cette dernière.

Un jugement du même type dans l'Allier. Une affaire similaire était jugée le même jour devant le tribunal correctionnel de Montluçon (Allier), où une peine de six ans de prison avec mandat de dépôt a été requise à l'encontre d'un malade du sida de 49 ans, soupçonné d'avoir également transmis volontairement le virus à deux de ses anciennes partenaires en 2008. La décision dans cette affaire-là a été mise en délibéré au 4 novembre prochain.