Pourquoi l’IGS a soupçonné Neyret

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avec Alain Acco et agences , modifié à
Il aurait vendu des infos à des trafiquants de cocaïne, leur permettant de ne pas être inquiétés.

C'est un coup de filet raté qui a amené l'IGS, la police des polices, à enquêter sur le directeur-adjoint de la PJ de Lyon, Michel Neyret, interpellé et placé en garde à vue jeudi dans le cadre d'une enquête pour corruption, trafic international de stupéfiants et blanchiment d'argent.

A l'origine de cette affaire, on trouve la fuite d'un trafiquant français qui a réussi à échapper à un coup de filet en novembre 2010 après la découverte de 111 kilos de cocaïne à Neuilly, dans l'appartement d'une princesse saoudienne. L'un des truands, Gilles Tepie, avait mystérieusement réussi à échapper à la police avant d'être finalement arrêté à Caracas, au Venezuela, le 27 juin.

Il aurait vendu des informations à des trafiquants de cocaïne

Or, l'enquête de l'IGS a établi que Michel Neyret était en contact avec plusieurs truands de son entourage. Il aurait notamment vendu des informations à des trafiquants de cocaïne, qui ont ainsi pu échapper à divers coups de filet. Il aurait peut-être même vendu de la drogue à des indicateurs.

Depuis plusieurs mois et dans la plus grande discrétion, l''Inspection générale des services avait donc placé sur écoutes le numéro 2 de la police judiciaire de Lyon.

Michel Neyret devra également s'expliquer sur des soupçons de blanchiment d'argent, des comptes bancaires à destination de la Suisse et qui pourraient être alimentés par l'argent de la drogue ayant été découverts.