Vincennes : l'identité des quatre victimes de la prise d'otages dévoilée

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec AFP , modifié à
La prise d’otage menée vendredi par Amedy Coulibaly, porte de Vincennes dans un supermarché casher, a fait quatre victimes, toutes juives. 

L’info. Quatre personnes juives sont mortes, vendredi après-midi, lors de la prise d’otage d’un supermarché casher par l'islamiste Amedy Coulibaly. Portraits.

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Leurs noms ont été rendus publics par le Crif (le Conseil représentatif des institutions juives de France), samedi après-midi. D'après le procureur de Paris, François Molins, les victimes ont "vraisemblablement" été exécutées dès le début de la prise d'otage par Amedy Coulibaly, également identifié comme le tireur de Montrouge. 

Yoav Hattab, 22 ans. C’était le fils du grand rabbin de Tunis et chef de la communauté Loubavitch, Binyamin Hattab. Selon Libération, il était originaire de La Goulette, une commune du littoral de la banlieue nord de la capitale tunisienne. Issu d'une fratrie de sept enfants, il était venu vivre à Paris après avoir obtenu son baccalauréat en 2011. Il était en BTS Commerce International et Management, après avoir étudié à l'Inalco de 2012 à 2013. Toute sa famille qui vit à Tunis est arrivée à Paris, samedi après-midi.

Yohan Cohen, 23 ans. "Je suis Charlie". D'après l'AFP, c’était le message que ce jeune homme avait affiché sur sa page Facebook, après l’attentat contre Charlie Hedbo ayant fait douze victimes, mercredi matin. Employé de l'Hyper Cacher où a eu lieu la prise d'otage, selon Gil Taïeb, vice-président du Crif, il habitait Sarcelles mais était né à Enghien-les-Bains, ville voisine dans le Val-d’Oise. Il avait fréquenté le lycée ORT, un établissement privé juif, à Villiers-le-Bel. Fan de rap, en particulier de Booba, il était le petit-fils d'un célèbre chanteur judéo-tunisien, Doukha, décédé un mois avant lui, en décembre. Ses parents étaient originaires d'Afrique du nord - le père d'Algérie, la mère de Tunisie - et s'étaient installés à Sarcelles dans les années 60. 

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Philippe Braham, 45 ans. Ce père de famille était cadre commercial dans une société de conseil en informatique. Pratiquant, il fréquentait la synagogue de Montrouge et ses enfants une école juive de la ville, située non loin des lieux de la fusillade au cours de laquelle une policière municipale a été tuée jeudi matin. Il était le frère du rabbin de la synagogue de Pantin.

François-Michel Saada, 64 ans. Né à Tunis en 1951, c'était cadre supérieur à la retraite. Depuis plus de 30 ans, il était marié à une institutrice psycho-motricienne avec laquelle il a eu deux enfants, Jonathan et Emilie, qui vivent aujourd'hui tous les deux en Israël. 

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