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Salomé Legrand, édité par , modifié à
Un pompier a été blessé par balle dans un quartier d'Étampes, dans l'Essonne, mardi soir. Ses jours ne sont toutefois pas en danger. Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat sur pompiers et sur personne dépositaire de l'autorité publique.

L'émoi est grand, à Étampes, dans l'Essonne, après qu'un pompier a été blessé par balle, mardi soir, selon les informations d'Europe 1. Ses jours ne sont pas en danger et les circonstances de ces tirs restent encore floues, tandis que le maire de la ville a dénoncé des "dérives inacceptables". On fait le point sur ce que l'on sait de cet événement, que le ministre de l'Intérieur a qualifié "d'acte odieux".

Que s'est-il passé mardi soir ?

Un sergent-chef de 49 ans a été appelé avec son équipage pour une intervention peu avant 23h30 sur une voiture en feu dans le quartier sensible de Guinette, mais sans échauffourées. Quand les pompiers arrivent, il n'y a pas d'attroupement, pas de guet-apens. Ils n'ont a priori même pas entendu de détonation. Pourtant, le sapeur-pompier a été touché par un tir d'arme à feu. La balle lui a traversé le mollet. Ses jours ne sont pas en danger.

Où en est l'enquête ? 

L'auteur du tir est activement recherché, mais pour l'instant, ni le projectile ni l'arme n'ont été identifiés. S'agit-il de balles perdues ou de tirs délibérés visant le pompier ou les policiers, qui étaient juste à côté ? Les deux pistes sont étudiées. L'enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat sur pompiers et sur personne dépositaire de l'autorité publique, la qualification la plus grave possible. C'est classique tant que les faits ne sont pas plus précisément établis. Les investigations ont été confiées à la Sûreté départementale de l'Essonne. 

Comment réagissent les autorités ?

Mercredi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé sur Twitter des "actes odieux". Invité de la matinale d'Europe 1, jeudi, le ministre s'est rendu sur place pour affirmer sa "compassion" et le "dégoût" que lui inspirait cet acte, qui est une "agression contre la République".

Le maire LR de la ville, Franck Martin, a lui dénoncé un "guet-apens" auprès de Franceinfo : "C'est une opération qui était gérée en toute connaissance de cause par les auteurs du feu du véhicule" à l'origine de l'appel. "Un cap a été franchi. C'est gravissime. Il y a des dérives inacceptables" de la part "d'une petite minorité de salopards".