Perpignan : une centaine de jeunes saccagent une salle de cinéma

perpignan cinéma 1280
© Capture Google Street View
  • Copié
C.P.-R.
Agés de 9 à 13 ans, ils ont fait irruption, mercredi soir, durant une projection de Paranormal Activity, en banlieue perpignanaise.

Si le phénomène s'est déjà vu, le nombre semble cette fois-ci inédit. Mercredi soir, une centaine de jeunes sont entrés de force dans une salle de cinéma qui diffusait le dernier Paranormal Activity, et ont effectué des dégradations, rapporte L'indépendant.

"Activité paranormale". Tout commence dans l'après-midi, dans le centre de la ville. Au départ, ils sont une cinquantaine de jeunes, âgé de 9 à 13 ans, à se regrouper. Ils traînent un peu, provoquent les passants, ne manquant pas d'attirer l'attention des policiers qui entament alors une surveillance à distance.

L'attroupement se déplace ensuite, éparpillé dans différents bus, jusqu'au cinéma Méga Castillet, situé en périphérie de Perpignan. Une fois sur place, les jeunes entrent de force dans le cinéma, jusqu'à pénétrer dans la salle 12 du complexe qui diffuse le film d'horreur, Paranormal Activity5 Ghost Dimension, sorti le jour-même.

Lunettes 3D cassées et écran saccagé. Les spectateurs du film ont alors dû vivre un moment aussi effrayant que ce qu'ils étaient venus voir. Les jeunes gens se saisissent de leurs lunettes 3D pour les piétiner ou les lancer. Usant de projectiles divers, ils transpercent aussi la toile du grand écran de la salle. Très vite, 60 policiers mobilisés interviennent et parviennent à ramener le calme, après avoir toutefois essuyé des jets de projectiles.

Effet de groupe. Le groupe de jeunes avait-il préparé son coup ? Pour le commissaire Janas, qui témoigne dans le quotidien, "ce n'est pas une opération programmée mais un phénomène d'aspiration, une dynamique de groupe". Les premiers jeunes présents en centre-ville auraient d'abord lancé l'idée, puis d'autres se seraient agrégés au fur et à mesure.

Rapatriés en bus, sous escorte policière. Parmi eux, deux jeunes mineurs ont été arrêtés pour "outrage et rébellion". S'ils ont causé des dégâts "les jeunes n'étaient pas dans une logique d'affrontement", d'après le témoignage du commissaire Janas sur France 3 Languedoc-Roussillon.

Quant aux autres, ils ont été déposés à leurs domiciles sous escorte policière, à bord d'un bus réquisitionné. La direction du cinéma va, quant à elle, porter plainte suite aux dégradations dont a été victime l'établissement.