Egorgée à Perpignan : le petit ami de la victime placé en garde à vue

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Le corps sans vie de la victime a été découvert dans ce parc, près d'un lycée de la ville. © Capture d'écran Google Streetview
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M.-A.B. et C.P.-R. avec AFP , modifié à
Le corps sans vie d'une mineure a été découvert mardi vers 17 heures, en contrebas d'un ruisseau, près d'un lycée de la ville. Le petit ami de la victime s'est rendu au commissariat et a été placé en garde à vue. 

C'est probablement un drame passionnel qui s'est joué. Le corps d'une jeune fille de 17 ans, égorgée et atteinte de plusieurs coups de couteau, a été découvert mardi en fin d'après-midi dans l'espace vert attenant au lycée Maillol, selon une source proche du dossier. Son petit ami a été placé en garde à vue, a annoncé le procureur de la République Achille Kiriakides, mercredi matin. Le jeune homme, âgé de 18 ans, s'est présenté de lui-même au commissariat vers minuit.  

La piste du crime passionnel. Egorgée, la jeune femme a également été lardée de coups de couteau en particulier au visage, au torse et au cou. D'après les premiers éléments de l'enquête, la piste du crime passionnel est privilégiée, a précisé le procureur. Le suspect, le petit ami de la victime, s'est rendu de lui-même à la police où il a été placé en garde à vue. L'hypothèse d'un crime crapuleux ou d'un rôdeur s'éloigne donc, "on est plutôt sur quelque chose qui est en lien avec la relation qui existait entre eux", a déclaré Achille Kiriakides.

Toutefois, le procureur de la République n'a pas voulu dire à ce stade des investigations si le jeune homme avait avoué avoir tué la victime et quels étaient exactement ses motifs. Mais, a-t-il précisé, "il y a suffisamment d'éléments pour le mettre en garde à vue et il avait suffisamment d'éléments pour venir s'expliquer". D'après RTL, l'homme était connu pour être nerveux et déséquilibré. Le jeune couple semblait vivre une relation tumultueuse et la jeune fille aurait déjà signalé des violences. 

La police alertée. Mardi vers 17 heures, c'est la police, apparemment prévenue, qui a découvert le corps de la jeune fille dans un ruisseau en contrebas d'une route, et non un joggeur comme il avait été indiqué initialement, a précisé une source policière. La zone avait été bouclée par d'importantes forces de police. La police scientifique, le maire Jean-Marc Pujol et la préfète des Pyrénées Orientales Josiane Chevalier s'étaient rendus sur place.

Une ville marquée par l'affaire des "disparues de Perpignan". La ville du sud-ouest catalan a été secouée ces dernières années par l'affaire des "disparues de Perpignan". Un homme, Jacques Rançon, a finalement avoué deux meurtres dans l'affaire des trois disparitions, dont le second en juin dernier, soit presque deux décennies après les faits. Il a aussi été reconnu par une jeune femme qui avait survécu à une tentative de meurtre.