Paris Henry-Dunant 1:42
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Guillaume Biet avec Europe 1 et AFP , modifié à
Un homme de 34 ans a été tuée par balles devant l'hôpital Henry-Dunant, dans le 16e arrondissement de Paris, lundi, en milieu de journée. Une femme, chargée de la sécurité de l'hôpital, a été gravement blessée. Le tireur est en fuite, tandis qu'il n'y a pas de notion terroriste, a assuré le maire du 16e arrondissement de la capitale.

Un homme de 34 ans a été tué par balles, lundi, devant l'hôpital Henry-Dunant dans le 16e arrondissement de Paris, a appris Europe 1 de source proche de l'enquête. Une femme, chargée de la sécurité de l'établissement, a été grièvement blessée par ces tirs, tandis que l'auteur des tirs est toujours en fuite. Le maire du 16e arrondissement de Paris, Francis Szpiner, a indiqué en milieu d'après-midi que l'agent de sécurité, grièvement blessée, était "en urgence absolue".

Elle a rapidement été "prise en charge rapidement par le Samu", après une première intervention du personnel de l'hôpital, a expliqué la Croix-Rouge dans un communiqué, qui a mis en place "une cellule de soutien psychologique" pour tous les personnels concernés et assure que "la vaccination et les activités de l'hôpital gériatrique peuvent se poursuivre". 

"Il lui a mis deux balles dans la tête et est parti en marchant"

Les faits se sont produits vers 13h40 lorsqu'un homme arrivé à scooter a ouvert le feu sur plusieurs personnes au niveau du 95, rue Michel-Ange, dans le 16e arrondissement de la capitale, avant de prendre la fuite. Les tirs ont donc atteints deux personnes. L'homme décédé n'avait pas de lien avec l'hôpital, selon la Croix-Rouge. La victime née en 1987, "est très connue, notamment pour meurtre en bande organisée, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs", a expliqué une source proche du dossier, qui confirme que la thèse d'une exécution préméditée est privilégiée.

Arnaud tient le bistrot La Garçonnière, juste en face de l'hôpital. Il raconte au micro d'Europe 1 qu'il venait de vendre un café à emporter à l'une des deux victimes quand la fusillade a eu lieu. "Je vendais des cafés et j'ai entendu une détonation", explique-t-il. "Je me suis retourné, c'était à dix mètres de moi. J'ai vu un mec au sol, un mec derrière... Il lui a mis deux balles dans la tête et il est parti en marchant."

Arnaud ajoute avoir vu le suspect "partir comme un mec lambda, normal quoi, avec un sang froid à toute épreuve". "Il a tiré et est reparti en marchant", indique-t-il. "Il avait une capuche et un masque mais il n'avait pas de casque. J'ai vu son arme mais je n'y connais rien, c'est un pistolet classique quoi." Selon les dires d'Arnaud, le tireur aurait reçu l'aide d'un complice : "Il y avait un monsieur sur le scooter qui l'attendait. Il est monté dessus et ils sont partis."

Pas de notion terroriste à ce stade

Selon Arnaud, la femme grièvement blessée se trouvait par ailleurs "à l'entrée de l'endroit où les gens viennent se faire vacciner". "Il ne s'agit pas d'un attentat terroriste ni d'un attentat contre un centre de vaccination", a a assuré le maire du 16e arrondissement de Paris, Francis Szpiner, qui a évoqué la piste d'un règlement de comptes : "Le nombre de douilles me laisse à penser que c'est plutôt prémédité."

Le parquet de Paris a ouvert une enquête des chefs d'"assassinat" et "tentative d'assassinat". Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle de la Direction régionale de la police judiciaire, selon une source proche de l'enquête. Le tireur est activement recherché. Lundi en fin d'après-midi, c'est la piste d'un règlement de comptes qui était privilégiée.