Nice: Lahouaiej-Bouhlel "était intégré", assure un des gardés à vue

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avec AFP , modifié à
Il ressort donc des auditions un basculement "récent" vers "l'islam radical" du tueur, qui ne manifestait au départ aucun intérêt particulier pour la religion.

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'auteur de l'attentat qui a fait 84 morts le 14 juillet à Nice, "était intégré, il connaissait beaucoup de monde", selon une de ses connaissances placées en garde à vue, a rapporté l'avocat de cette personne.

"Ce sont des gens qui se croisaient". "Les liens entre (mon client) et M. Lahouaiej Bouhlel ne sont pas des liens qu'on pourrait imaginer entre complices", a affirmé Me Jean-Pascal Padovani, l'avocat d'un homme de 22 ans placé en garde à vue depuis samedi matin. Ce jeune homme connaissait le terroriste "depuis quelques mois", a précisé son conseil, suggérant que les deux hommes fréquentaient "le même café". "Ce sont des gens qui se croisaient. M.Bouhlel était intégré à Nice, il connaissait beaucoup de monde", a-t-il dit.

"Pas assez dans l'intimité de Bouhlel". Son client "ne s'est jamais radicalisé, donc de facto il n'aurait jamais pu être sur la même conduite de vie que M.Bouhlel", a-t-il encore ajouté. "Il ne pouvait pas être assez dans l'intimité de M.Bouhlel pour l'avoir remarquée, cette radicalisation", a précisé Me Padovani.  "Mon fils boit, mon fils fume du shit, mon fils il fait la fête, c'est un adolescent de 22 ans", a confié la mère du jeune homme. "Il a un passé judiciaire, il a été incarcéré deux ans pour des connerie de jeunes, mais pas ça, pas ça, mon dieu, pas tuer des gens", a-t-elle poursuivi, très affectée par l'interpellation de son garçon.

Son fils est "en état de choc". Le jeune homme n'a jamais évoqué Lahouaiej-Bouhlel, ni avant, ni après l'attentat, a-t-elle assuré. Inquiète pour son enfant qui "faisait une crise, il était en état de choc" quand il a été emmené en garde à vue, la femme a souligné que le soir de l'attentat ses trois garçons, qui "ne font pas le ramadan", fêtaient l'anniversaire de l'aîné non loin de la Promenade des Anglais. Selon Me Padovani, "il n'y a aucun élément matériel" contre son client qui est soupçonné, selon lui, d'avoir apporté un soutien logistique au chauffeur-livreur tunisien de 31 ans.