Nice : la PJ met fin à une vaste arnaque au numéro surtaxé

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Les cyber-criminels auraient envoyé un million et demi de SMS. © Etienne LAURENT/AFP
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avec AFP , modifié à
Trois Albanais ont été présentés à un juge d'instruction de Nice aux fins d'une mise en examen.

La police judiciaire de Nice, en lien avec l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), a démantelé en début de semaine un vaste réseau de cyber-escrocs au numéro de téléphone surtaxé. Trois Albanais ont été pour l'instant présentés à un juge d'instruction de Nice aux fins d'une mise en examen, précise une source policière, tandis qu'une quatrième personne, basée pour sa part à Paris, a été remise en liberté et fera éventuellement l'objet de poursuites ultérieures. Selon la police judiciaire de Nice, le démantèlement d'un tel réseau serait une première en France.

"Contacte-moi, je ne suis pas loin de chez toi". La combine, selon la police, était assez élaborée. A partir d'un équipement d'ordinateurs et de cartes SIM installés dans un appartement du centre de Nice, les escrocs parvenaient à envoyer de manière groupée plusieurs dizaines de milliers de SMS incitant les destinataires à rappeler un numéro de téléphone. Celui-ci, non surtaxé, basculait en fait vers un numéro surtaxé sans que l'appelant s'en aperçoive, débitant ainsi son abonnement le temps qu'il écoute un disque enregistré. Les SMS expédiés étaient parfois à caractère personnel ("Contacte-moi, je ne suis pas loin de chez toi"), ou alors incitaient à rappeler pour éviter l'augmentation d'un abonnement téléphonique, ou encore pour récupérer un colis à tel endroit.

600.000 euros de gains estimés. En tout, les escrocs ont envoyé 1,5 million de SMS. Sur ces tentatives, 50.000 sont arrivés à des destinataires. Le bénéfice estimé est de 600.000 euros, dont 90.000 euros pour le seul dernier mois. L'argent était ensuite transféré sur différents comptes.