Mystère après la mort des coqs du XV de France

© "Scotland rooster" par Free On Line Photos. Wikimedia Commons.
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Géraldine Ruiz avec , modifié à
En l'espace d'un mois, une trentaine des coqs utilisés sur les terrains du Tournoi 6 nations ont été tués. Leur agricultrice est désemparée.

Les gendarmes recherchent un tueur en série d'un genre particulier. Le serial killer qui rode en ce moment dans le Tarn s'attaque aux volatiles. Et plus précisément aux coqs d'une agricultrice de Gaillac, très connue dans le milieu du rugby. Pendant des années, elle a lancé ses gallinacés sur les terrains du Tournoi des 5, puis des 6 nations. En l'espace d'un mois, une trentaine des coqs qu'elle élève ont été "assassinés".

"Il était gros, il était beau. Il a été tué". Il ne lui reste plus que Bernard Laporte pour se consoler. Un coq rouge qui ne se mêle pas aux autres, d’après Mado. Depuis une semaine, chaque matin, la fan du XV de France découvre dans sa basse-cour de nouveaux cadavres. Parmi ses stars des terrains des 6 nations, le coup de grâce fut la mort vendredi dernier d’un "Spanghero", une star du rugby. "Il était gros, il était beau. Il a été tué. Il n’avait plus de cou. J’avais les héritiers de Spanghero. Ceux qui chantent, les blancs, ce sont les Spanghero. Et il n’en reste plus qu’un", déplore la vieille dame, qui a nommé ses coqs aussi en hommage à la fratrie Spanghero, qui a marqué l'histoire du rugby français dans les années 60 et 70.

"Je ne sais pas si c’est une personne". Une situation incompréhensible, répète Mado, qui n’écarte aucune hypothèse. De la belette à la main de l’homme, ce tueur en série reste en effet un mystère. "Je ne sais pas si c’est une personne. Ce serait bête de tuer comme ça. Ils auraient pris le corps. Là je n’en peux plus, trop de bêtes ont été tuées, une trentaine en tout", se désole-t-elle encore.

"Je pleurais devant les gendarmes". Une trentaine avec la tête tranchée, et aucun indice trouvé par les gendarmes dans la basse-cour. "Je pleurais devant les gendarmes, je pleurais comme une madeleine. Je fermerai le portail et c’est tout", réagit-elle. En disant cela, elle montre du doigt le gros cadenas fixé au portail, parce qu’ "on ne tue pas ses coqs", dit-elle. Surtout pas pour les manger… sauf si c’est un joueur du XV de France qui lui demande.