Mort d’Arafat : les juges ordonnent un non-lieu

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BG avec AFP , modifié à
Les juges français ont ordonné un non-lieu mercredi dans l’enquête pour assassinat ouverte après la mort du leader palestinien, décédé le 11 novembre 2004.

C’est l’aboutissement d’un long marathon judiciaire. Les juges français ont ordonné mercredi un non-lieu dans l’enquête pour assassinat ouverte après la plainte déposée en 2012 par Souha Arafat, la veuve de Yasser, le leader palestinien mort à l’hôpital de Percy à Clamart, le 11 novembre 2004. Souha Arafat est convaincue que son mari avait été bel et bien empoisonné, une thèse qui n’a pas convaincu les juges puisqu’ils ont ordonné ce non-lieu "faute de preuves suffisantes".

Des traces de polonium. En 2012, suite à la diffusion d’un documentaire sur Al Jazeera, on apprend que l’institut de radiophysique de Lausanne a relevé des traces de polonium (un poison dont a aussi été victime Viktor Ioutchenko, leader politique ukrainien, également en 2004) 20 fois plus élevées que la normale sur les effets personnels de Yasser Arafat. C’est cette découverte, discutée depuis, qui a poussé sa veuve à porter plainte devant la justice française.

De nombreuses accusations. Une commission d’enquête palestinienne a dans le même temps révélé des manquements aux règles de sécurité dans l’entourage de Yasser Arafat. En mars 2014, c’est au tour du président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas d’accuser Mohammed Dahlan, représentant du Fatah à Gaza, d’avoir participé à l’empoisonnement d’Arafat. Un documentaire, "Les mystères de la mort d’Arafat" a même été diffusé cet été sur France 3 et revient sur les zones d’ombre qui entourent encore la mort de cet acteur majeur du conflit israélo-palestinien.