Mineur égorgée à Perpignan : l'amoureux éconduit mis en examen pour "assassinat"

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M.-A.B. avec AFP , modifié à
Le jeune bachelier de 18 ans est poursuivi pour assassinat et a été écroué jeudi pour ce crime qu'il a avoué en garde à vue. 

Kader Djidel, le jeune amoureux éconduit d'Erika, a été mis en examen jeudi soir et écroué pour l'assassinat deux jours plus tôt de sa petite amie, à qui 300 jeunes ont rendu hommage dans une marche blanche en plein centre de Perpignan. Le jeune bachelier de 18 ans "a été mis en examen pour assassinat et écroué", a annoncé son avocat Fabien Large à sa sortie du tribunal. "Il est terrassé par ses émotions", a commenté l'avocat. 

Deux autres ados poursuivis. Deux autres jeunes gens qui avaient été entendus dans cette affaire ont été mis en examen pour non assistance à personne en danger mais laissés libres, a-t-il ajouté, sans fournir de précision sur ces deux cas. Ils étaient entendus depuis la nuit du crime.

Seul le mobile passionnel retenu. Dans une conférence de presse, le procureur de la République de Perpignan Achille Kiriakidès avait annoncé cette prochaine mise en examen en fin d'après-midi dans une déclaration lue. "On est en présence d'un crime communément qualifié de passionnel", a souligné le magistrat. Kader Djidel avait "entretenu une relation amoureuse avec cette jeune fille durant plusieurs mois, mais n'a pas supporté, dit-il, la rupture de cette liaison", a poursuivi le magistrat.

Le procureur a voulu mettre les points sur les "i" suite à de nombreuses rumeurs sur un assassinat à consonance "sectaire". "En l'état, aucun autre mobile (qu'amoureux) ne peut expliquer son geste", a-t-il souligné: "on peut exclure contrairement à certaines interprétations véhiculées, la motivation de nature crapuleuse, terroriste".

Égorgée après sa mort. "Les premières constatations et l'autopsie ont établi que la mort remontait au début de l'après-midi et était due à de très nombreuses blessures causées par une arme blanche, blessures localisées dans le dos, au thorax et à la gorge", a précisé Achille Kiriakidès, flanqué du Directeur départemental de la sécurité publique des Pyrénées-orientales Yannick Janas. Selon Me Large, Erika, qui devait fêter ses 18 ans dans quelques mois, a été égorgée "post-mortem".

Le jeune homme avait "donné rendez-vous à la victime, mardi après-midi, pour avoir une discussion avec elle", selon le procureur. Ce dernier a aussi indiqué qu'il n'y avait eu aucune complicité d'établie dans cet assassinat. Le garçon s'était "constitué prisonnier quelques heures plus tard", a rappelé le procureur.

300 personnes pour une marche blanche. Environ 300 personnes, en majorité des jeunes du quartier que la victime fréquentait, rose à la main, ont défilé jeudi du centre-ville jusqu'au parc Maillol. C'est là qu'avait été découvert mardi vers 17 heures par la police le corps de la jeune fille tombé de deux mètres, en contrebas d'un ruisseau, tout lardé de coups de couteau.

Erika a peu connu son père, qui vivrait en Espagne. Selon une amie de sa mère, Erika avait été placée en foyer. Elle a alors rencontré Kader qui l'avait prise sous son aile: "Il lui donnait tout".