Mariage gay : une nuit de violences

"#PrintempsFrançais #TousàlAN", peut-on lire sur le compte twitter de @hilde_75 "Parisienne et catho".
"#PrintempsFrançais #TousàlAN", peut-on lire sur le compte twitter de @hilde_75 "Parisienne et catho". © CAPTURE TWITTER @hilde_75
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A. Wemaere, avec AFP , modifié à
Des échauffourées ont eu lieu mercredi soir près de l'Assemblée.

L'info. Des échauffourées ont eu lieu mercredi soir à Paris en marge d'une manifestation d'opposants au mariage homosexuel près de l'Assemblée nationale où se poursuivait l'examen en seconde lecture du projet de loi.

Comment la manifestation a-t-elle dégénéré ? Entre 2.400 personnes selon la police et 8.000 selon le collectif La manif pour tous, ont défilé mercredi pour la deuxième soirée consécutive contre le projet de loi ouvrant le mariage aux homosexuels. Mais alors que la manifestation était autorisée jusqu'à 22 heures, quelques centaines de personnes ont persisté à vouloir rester sur les lieux après l'échéance. Certains d'entre eux ont alors tenté d'en découdre avec les forces de l'ordre et de forcer les barrages installés devant la rue menant à l'Assemblée.

Onze interpellations. Des manifestants ont lancé des fusées, des bouteilles et des pierres sur les CRS, et ont brisé les vitres d'une voiture. Les forces de l'ordre ont fait usage de quelques gaz lacrymogènes. Onze personnes ont été interpellées après ces échauffourées qui ont pris fin vers minuit et demi.

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Une contre-manifestation. Plus tôt dans la soirée, 24 autres personnes qui tentaient de mener une contre-manifestation aux cris de "pas de fachos dans nos quartiers" avec une banderole "L'homophobie tue", avaient déjà été interpellées, selon la police. 

Hollande condamne... "Aucune manifestation ne doit dégénérer, aucune ne doit s'en prendre aux biens publics et il ne peut pas y avoir d'actes contre des personnes", a déclaré le chef de l'Etat jeudi en dénonçant des "actes homophobes" et "violents" lors d'un déplacement à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

... Valls aussi. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait, plus tôt, également condamné ces "violences" survenues "malgré les engagements pris par les organisateurs" mardi lors d'une réunion avec lui. "Plusieurs interpellations ont eu lieu suite à des dégradations de mobilier urbain et de véhicules sur l'avenue des Champs-Elysées", a précisé le ministre qui appelle "à rejeter ces groupes liés à l'extrême droite, qui ne doivent bénéficier d'aucune tolérance".