Manifestation contre la loi Travail à Nantes : 80 interpellations, 56 gardes à vue

La manifestation de jeudi avait été interdite à Nantes.
La manifestation de jeudi avait été interdite à Nantes. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Vingt-trois mineurs ont été remis dans la nuit à leur représentants légaux "après audition et signalisation avec une convocation ultérieure".

La manifestation interdite contre la loi Travail, jeudi, à Nantes, qui a rassemblé 800 manifestants, a donné lieu au total à 80 interpellations, dont 56 ont débouché dans un premier temps sur des gardes à vue, a informé vendredi la police dans un communiqué. Vingt-trois mineurs ont été remis dans la nuit à leur représentants légaux "après audition et signalisation avec une convocation ultérieure" et une des interpellations a donné lieu à un contrôle d'identité sans suite, selon le communiqué de la police.

Des poursuites. Sur les 56 gardés à vue, 51 sont majeurs et 5 mineurs : trois majeurs ont été déférés pour une comparution immédiate et deux mineurs ont été déférés devant le juge des mineurs pour une mise en examen. Neuf majeurs font l'objet d'une convocation en justice, trois (un majeur et deux mineurs) font l'objet d'un rappel à la loi, un majeur a une composition pénale, 25 font l'objet d'enquêtes préliminaires (24 majeurs, un mineur) et 13 sont ressortis sans poursuite.

800 manifestants. La manifestation, qui avait été interdite, a donné lieu jeudi à près de trois heures de jeu du chat et de la souris entre les quelque 800 manifestants dénombrés par les autorités, et les forces de l'ordre. Ces dernières ont chargé à plusieurs reprises avec de très importantes quantités de gaz lacrymogènes, notamment près du château des ducs de Bretagne, mais aussi devant le CHU, puis dans le centre historique. En fin d'après-midi, 66 personnes avaient été interpellées. Puis, dans la soirée, plusieurs dizaines de manifestants s'étaient en outre regroupés près du commissariat central de Nantes pour réclamer la libération de leurs camarades. Les forces de l'ordre qui leur en interdisaient l'accès avaient procédé à de nouvelles interpellations.