Lycéen frappé à l'extincteur : un parent d'élève en garde à vue

© Capture d'écran - Le Figaro TV
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Ce père de famille s'était violemment opposé à des lycéens devant le lycée Montaigne, lors d'une tentative de blocage de l'établissement vendredi.

La vidéo, impressionnante, avait fait grand bruit. Le père de famille qui a frappé un lycéen, avec un extincteur vendredi dernier devant le lycée Montaigne a été placé en garde à vue mardi après-midi, selon le Figaro. Le lycéen blessé et sa mère n'ont pas porté plainte mais le parquet de Paris a lancé des poursuites à l'encontre de cet homme sur la base de ces images qui ont fait le tour du Web.

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Une situation qui dégénère devant le lycée. Vendredi dernier, à 7h30, des lycéens, venus de Montaigne et de différents établissements voisins, ont tenté de bloquer la porte d'entrée du lycée avec des poubelles et des barrières. Des parents d'élèves et des membres de l'administration, présents sur place, ont tenté de "calmer la situation" afin de permettre aux élèves d'assister aux cours normalement.

Le lycéen pourrait perdre l'audition d'une oreille. Sur le trottoir d'en face, les bloqueurs ont alors lancé des pétards et des œufs, avant de faire le forcing pour installer des poubelles devant l'entrée. Selon des témoignages cités par le quotidien, un des lycéens utilisait un extincteur afin de disperser les parents d'élèves. C'est là que la situation a dérapé : le père de famille est parvenu à lui arracher l'extincteur des mains avant d'asséner un violent coup derrière la tête du lycéen.  Ce dernier, âgé de 16 ans, s²ouffre d'une fracture à la base du crane et a reçu trois points de suture. Deux scanners successifs n'ont pas révélé d'hémorragie cérébrale, mais l'adolescent pourrait perdre l'audition de son oreille gauche, selon les informations du quotidien.

L'auteur du coup, âgé de 54 ans et inconnu jusque là des services de police, s'était rendu de lui-même au commissariat du 6e arrondissement après les faits. L'homme s'estimait en effet victime d'une agression alors qu'il accompagnait son enfant en cours. Il pourrait être mis en examen pour coups et blessures avec arme par destination. Deux circonstances aggravantes pourraient être également retenues, dont le fait que la victime soit mineure.