Lille : son fauteuil électrique tombe en panne, il passe la nuit dehors

Le calvaire de Loïs a duré près de neuf heures... (Illustration)
Le calvaire de Loïs a duré près de neuf heures... (Illustration) © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • Copié
Un homme de 35 ans, handicapé moteur, a été contraint de passer une nuit dehors dans les rues de Lille, après un mauvais concours de circonstances.

Loïs, 35 ans, a passé l'une des pires nuits de sa vie. Dans la nuit du 30 au 31 décembre dernier, le Nordiste, handicapé moteur, n'a pas pu rentrer chez lui, son fauteuil électrique tombant en panne de batterie, rapporte 20 Minutes lundi. Une galère qui n'a malheureusement pas été la seule de la soirée…

L'ascenseur du métro en panne. Vers 3 heures du matin, cet habitant de Lomme sort d'un bar lillois. Alors qu'il s'apprête à rentrer en métro, il s'aperçoit que l'ascenseur de la station est en panne. Le dernier métro lui passe sous le nez. Il décide alors de prendre la route en fauteuil. Mais ses batteries ne lui permettent pas d'atteindre son domicile.

Plus de téléphone non plus. Seul en pleine rue, il s'aperçoit alors que… son téléphone n'a plus de jus non plus. À ce moment-là, il est plus de 4 heures du matin, et son cauchemar n'est pas terminé. Quelques passants lui permettent néanmoins de passer quelques coups de fil : "J’ai appelé plusieurs fois les pompiers, la police et même le Samu pour me venir en aide mais ils se sont tous renvoyé la balle", raconte-t-il à 20 Minutes. Et quand des policiers en patrouille le retrouvent dans les rues de Lille, ils ne peuvent reconduire le trentenaire chez lui, faute de place dans leur véhicule.

Neuf heures plus tard... Vers 8 heures du matin, Loïs parvient malgré tout, grâce à l'aide de nouveaux passants, à rejoindre un café pour appeler sa mère. Ce n'est qu'à midi qu'il a finalement pu être ramené chez lui, après neuf heures d'errance. "Tous les services que j’ai contactés m’ont dit que ma situation n’était pas une urgence", se désole-t-il aujourd'hui. "Pourtant ce n’était tout de même pas la mer à boire de me reconduire chez moi", confie-t-il. La fin de l'histoire n'en est pas moins amère : suite à cette nuit blanche, Loïs a dû passer son réveillon du Nouvel An à dormir.