Le ras-le-bol d'un bijoutier braqué trois fois dans l'année

© MAXPPP
  • Copié
avec Benjamin Peter et AFP , modifié à
TEMOIGNAGE E1 - "Les bijoutiers ne méritent pas d'être traités de cette façon", s'insurge l'épouse du commerçant.

L'info. Trois. C'est le nombre de braquages subis depuis le début de l'année par un bijoutier toulousain. Mardi matin, deux individus se sont attaqués à la masse aux vitrines de son commerce, situé près de quartiers sensibles et qui n'est pas sécurisé par un système d'ouverture électrique. Ils ont finalement pris la fuite sans pouvoir rien emporter. Sa femme a dit son exaspération de toutes ces attaques, au micro d'Europe 1.

"Plus rien ne leur fait peur". "Deux individus ont attaqué la vitrine à la masse, alors qu'il y avait des clients et un bar juste à côté. Plus rien ne leur fait peur, plus rien ne les arrête", dénonce l'épouse du bijoutier. "Mon mari était à l'intérieur en train de terminer de mettre les bijoux. Ils l'ont aspergé de gaz lacrymogène", poursuit-elle.

"Bijoutier, une profession menacée". L'attaque de mardi était donc la troisième en dix mois qu'a subie ce commerçant. "On ne peut plus vivre sereinement. Ça fait trois fois qu'on me prévient qu'il vient d'être agressé. Le téléphone sonne et vous vous demandez ce qu'il se passe encore. Ça me met en colère parce que maintenant les bijoutiers, c'est une profession menacée. Je ne pense pas qu'ils méritent d'être traités de cette façon", s'indigne encore la femme du bijoutier.

"Qui veut se faire massacrer ?" Le commerçant devait fermer son commerce à la fin de l'année. Mais d'après son épouse, il pourrait finalement avancer la date. "Il voulait arrêter au 31 décembre, je ne sais pas ce qu'il va décider dans les prochains jours. On ne peut pas vendre le fonds de commerce; qui veut venir se faire massacrer ? On va assumer les pertes. Mais là, les agressions physiques, c'est trop", conclut-elle, amère.