Jean-Marie Le Pen et l'affaire du "détail" : une enquête ouverte

© ALAIN JOCARD / AFP
  • Copié
Noémi Marois avec AFP , modifié à
Une enquête préliminaire a été ouverte pour contestation de crime contre l'humanité après les propos tenus jeudi matin par Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz. 

Selon une source judiciaire, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire jeudi pour contestation de crime contre l'humanité après les ppropos tenus par Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz jeudi matin sur BFM TV et RMC. Il les a de nouveau qualifiées de "détail" de la Seconde Guerre mondiale. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, selon cette même source.

"Je crois que c'est la vérité". Jeudi matin, dans une interview donnée à BFMTV et RMC, le président d'honneur du Front National est revenu sur ses propos polémiques tenus en 1987 pour lesquels il a été condamné plusieurs fois. "Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui est un détail des chambres à gaz", a lancé Jean-Marie Le Pen, qui n'a jamais regretté "à aucun moment" ses propos.

"Absolument, je les maintiens, parce que je crois que c'est la vérité et que ça ne devrait choquer personne. On a instrumentalisé cette affaire contre moi en y introduisant un soupçon d'antisémitisme alors que je mets au défi quiconque de citer une phrase antisémite dans ma vie politique", a ajouté le président d'honneur du Front national. Ces propos ont déclenché un tollé des associations antiracistes et les condamnations de plusieurs ministres. 

>> LIRE AUSSI - FN : Le Pen "maintient" ses propos sur les chambres à gaz

>> LIRE AUSSI - Chambres à gaz : Marine Le Pen "en désaccord profond" avec son père