L'affaire des "bébés de Galfingue" bientôt résolue ?

Les gendarmes ont retrouvé la mère des quatre bébés.
Les gendarmes ont retrouvé la mère des quatre bébés. © DENIS CHARLET / AFP
  • Copié
Pierre de Cossette avec G.M.
Une bagarre de voisinage a permis de confondre la mère des quatre bébés grâce à son ADN. Elle et son compagnon ont été placés en garde à vue.

Un fait divers hors norme, sans doute en passe d'être résolu... Un couple a été interpellé cette semaine dans l'affaire dite des "bébés de Galfingue" dans laquelle quatre corps avaient été découverts dans un sous-bois alsacien il y a quatorze ans. Au cours de cette enquête tentaculaire, les pistes les plus improbables ont été explorées.

Quatre bébés retrouvés dans des sacs plastiques. L'affaire débute lorsque, un jour d'automne 2003, le propriétaire d'un terrain trouve quatre sacs plastiques au pied d'un arbre. Il n'imagine pas l'énigme qui va s'ouvrir sous ses yeux. Les gendarmes, eux, déploient tout de suite d'importants moyens pour savoir qui a déposé ces quatre bébés sans vie. Le voisinage n'étant pas en cause, les enquêteurs se mettent à explorer de nombreuses autres pistes. Un bout de d'emballage d'aspirateur dans un des sacs ? Les gendarmes vont pister tous les acheteurs du modèle sur les cinq années écoulées. Une secte ou des prostituées allemandes... Les hypothèses les plus inattendues sont examinées. Les ADN de 400 employés d'un supermarché sont même comparés après une dénonciation anonyme.

Une bagarre de voisinage. Au total, le montant des investigations atteint le million d'euros. En vain. Il est même envisagé de prélever les empreintes de plusieurs milliers d'habitants. C'est finalement d'une vulgaire bagarre de voisinage que pourrait venir la solution. Il y a quelques semaines, les gendarmes interviennent dans un petit village du Haut-Rhin pour séparer des voisins. Les ADN sont alors envoyés dans le fichier automatisé et le résultat est clair : l'ADN est le même que celui des bébés. La mère des quatre bébés de Galfingue est enfin identifiée. Il s'agit d'une femme d'une cinquantaine d'années qui a été placée en garde à vue cette semaine, tout comme son compagnon. L'enquête redémarre donc et va peut-être livrer la vérité, quatorze ans après les faits.